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Le président iranien invité à lâcher Twitter

Successeur de Mahmoud Ahmadinejad, Hassan Rohani se distingue depuis le début de sa présidence par une présence certaine sur les réseaux sociaux. Une situation qui contraste avec la population, dont l'accès à Internet reste filtré. Mais pour les services de sécurité du pays, l'activité en ligne de Rohani n'est pas une bonne idée.

Voilà désormais quatre mois que Hassan Rohani a succédé à Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne. Décrit comme un réformateur et un modéré, l'homme suscite des espoirs notables au sein de la communauté internationale après les relations compliquées entre l'Occident et la république islamique. Mais derrière le vernis, les lignes peinent à évoluer.

Le mois dernier, Reporters Sans Frontières faisait le "bilan" des cent premiers jours de la présidence Rohani. Verdict ? Aucune avancée significative pour la liberté de l’information. Les journalistes et les blogueurs continuent d'être arrêtés et / ou condamnés, les médias et les sites locaux sont parfois suspendus voire complètement fermés. Quant à Internet, il reste filtré.

Il y a pourtant une présence iranienne en ligne, incarnée avant tout par les dignitaires du régime. Sur Twitter, plusieurs comptes ont été ouverts pour assurer la communication de la république islamique d'Iran. On retrouve ainsi le profil de Hassan Rohani, celui de Mohammad Khatami ou encore celui de Javad Zarif (le ministre des affaires étrangères).

Sauf que cette présence sur Internet pourrait bientôt être amenée à disparaître, ou en tout cas à se réduire, malgré l'avantage qu'elle peut donner en terme d'image et de communication. Car selon le général Esmail Ahmadi-Moghadam, en charge de la sécurité intérieure, l'usage de Twitter par le gouvernement pourrait pousser la population à solliciter de nouveaux droits.

"Le fait que certains responsables franchissent petit à petit les lignes rouges et entrent sur les réseaux sociaux qui sont interdits pour les citoyens n'est pas une bonne chose", a-t-il commenté, même si présence "n'est pas un délit en soi". En revanche, "mais la façon de les utiliser peut mener à commettre un délit". Autrement dit, cette e-diplomatie pourrait donner de donner de mauvaises idées aux Iraniens.

Rome ne s'étant pas faite en un jour, l'assouplissement de la politique iranienne sur ce terrain prendra sans doute du temps. Le président Rohani semble en tout cas y être favorable, même s'il réclame l'existence d'un cadre éthique et moral en Iran, sous-entendu que l'accès ne se fera pas sans le respect des dogmes religieux du pays.