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Ça y est, la RIAA s'inquiète enfin des Bitcoins

Alors que la France ne semble toujours pas prendre conscience du danger, le lobby américain du disque s'inquiète de voir The Pirate Bay gagner son indépendance financière avec Bitcoin et Litecoin, deux monnaies virtuelles en P2P qui ne peuvent faire l'objet d'aucune restriction.

Dès 2011, Numerama avait prévenu que les nouvelles tactiques des ayants droits visant à s'attaquer aux plateformes de paiement et aux régies publicitaires utilisées par les sites pirates aurait pour principal effet de donner un coup de boost aux monnaies virtuelles en P2P comme le Bitcoin ; et que ce serait un problème non seulement pour les ayants droit, mais aussi pour les Etats. Bitcoin présente en effet la particularité de n'être contrôlé par aucune puissance étatique, de n'avoir aucun intermédiaire, et de rendre l'argent empoché par ses utilisateurs très difficilement saisissable. Avec les bitcoins, il n'est plus possible de bloquer les flux financiers.

Deux ans plus tard, l'industrie musicale commence visiblement à prendre conscience du problème qui se présente devant elle — contrairement au gouvernement qui mise sur le gel des moyens financiers des pirates à travers une mission confiée à la présidente de la commission de protection des droits de l'Hadopi, et qui n'a donc absolument pas compris que c'était le meilleur moyen de générer une économie alternative hors de contrôle.

La Recording Industry Association of America (RIAA), le puissant lobby des grandes maisons de disques, a en effet publié sa liste des sites pirates qu'elle veut voir disparaître, avec un descriptif détaillé de ses griefs pour chacun d'eux. Or, en évoquant The Pirate Bay, dont les industries culturelles n'arrive pas à avoir la peau malgré des années de combat et plusieurs victoires judiciaires, la RIAA s'inquiète de l'importance que pourrait prendre les dons en Bitcoins.

"En avril 2013, le site a commencé à accepter des dons de la part du public par Bitcoin, une monnaie numérique, qui opère en utilisant une technologie peer-to-peer", note la RIAA. "Il n'y a pas d'autorité centrale ou de banque impliquée, ce qui fait qu'il est très difficile de saisir ou de tracer les fonds Bitcoin. En mai 2013, le site a également commencé à accepter des Litecoin, une autre monnaie internet basée sur le peer-to-peer".

Comme le note Torrentfreak, The Pirate Bay a gagné pour le moment près de 100 Bitcoins répartis sur deux comptes, ce qui représente un peu moins de 15 000 euros (sur Bitcoin, toutes les transactions sont publiques, et anonymes tant que l'internaute ne dit pas publiquement quel est l'identifiant de son compte Bitcoin). 64 Bitcoin reçus par The Pirate Bay ont ensuite été utilisés, notamment pour soutenir le logiciel de chiffrement TrueCrypt (9,97 BT).