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La justice française blanchit le cassage du protocole de Skype

La filiale Skype de Microsoft, qui avait attaqué en contrefaçon deux associés d'une société française accusée d'avoir cassé le protocole du logiciel de VoIP, a été déboutée par le tribunal de grande instance de Paris. 

En juin 2011, au moment-même où Microsoft signait un chèque de 8,5 milliards de dollars pour s'offrir le service de VoIP, le hacker russe Efim Bushmanov publiait sur son blog le code source d'un logiciel exploitant le protocole de Skype, censé être un secret industriel soigneusement protégé. Bushmanov avait alors expliqué s'être basé en partie sur des binaires déchiffrés publiés par Vest Corporation, une société basée à Lantheuil, près de Caen.

Suite à cette révélation, Microsoft/Skype avait décidé d'attaquer les co-fondateurs de la société, Christian Durandy et Sean O'Neill, pour contrefaçon et intrusion frauduleuse dans un système informatique. Ils avaient eux-mêmes en projet la commercialisation d'un logiciel de VoIP ultra-sécurisé.

Le nom de Sean O'Neill était apparu dès 2010 en signature du blog EnRUPT, qui avait révélé le 7 juin 2010 une clé de déchiffrement du protocole Skype, et le détail des protocoles de sécurisation exploités par le logiciel. Il est également crédité sur Wikipedia pour la création des outils de chiffrement VEST (Very Efficient Substitution Transposition), implémentés en hardware.

Mais selon France 3 Basse Normandie, alors que le procureur avait requis un an de prison avec sursis pour le gérant et pour le technicien de la société, désormais dissoute, la justice a donné raison aux deux anciens associés.

Le tribunal aurait en effet reconnu que le reverse engineering était une pratique légale, et que la diffusion d'un logiciel utilisant un protocole découvert de cette manière n'était pas illicite. Seule la diffusion d'une copie du logiciel étudié peut être condamnée.

"C'est une petite victoire pour moi en étant relaxé, mais une énorme victoire pour l'industrie numérique française puisque nous allons pouvoir être libres de créer des logiciels concurrents sans avoir cette épée de Damoclès", s'est réjoui Christian Durandy à la sortie du tribunal. Pour son avocat, Christophe Alleaume, "Skype n'avait pas d'autre objectif que d'empêcher une société concurrente de développer un logiciel aussi performant que le siens, voire plus performant que le siens".

En guise de maigre réparation, le tribunal a ordonné que Microsoft verse 1000 euros de dommages et intérêts, pour le préjudice moral subi.