Le Financial Times relance les rumeurs persistantes de vente des parts de Sony-BMG par l’allemand Bertelsmann . Entre autres candidats à la reprise pourrait figurer le groupe Vivendi Universal, déjà leader mondial de la musique enregistrée.

Les relations internes entre le japonais Sony et l’allemand Bertelsmann (BMG) ne sont pas au beau fixe. Mais c’est surtout un problème de cuisine interne à la maison Bertelsmann qui pourrait contraindre l’allemand à vendre ses parts de la joint-venture Sony-BMG et même à vendre sa propre filiale BMG Music Publishing.

Bertelsmann souhaite en effet racheter les 25% de parts que détient le Groupe Bruxelles Lambert (GBL), seul investisseur extérieur, qui menace de mettre ses parts sur le marché boursier. La valeur d’un tel rachat est estimée à 4 voire 5 milliards de dollars. Si elle veut réunir cette somme, la firme allemande devra sans doute se séparer de ses 50% de parts dans Sony-BMG, et de son catalogue d’un million de titres resté dans les mains de BMG Music Publishing, sa filiale d’édition musicale (une activité en pleine croissance grâce à Internet et aux sonneries de téléphones mobiles). Une telle vente rapporterait environ 2 milliards de dollars.

Universal, qui veut consolider son catalogue dans le marché de l’édition, devrait être candidat à la reprise de BMG Music Publishing. Mais la maison Vivendi pourrait même s’accoupler avec Sony en rachetant la moitié des parts de Sony-BMG détenues par l’allemand. Selon le Financial Times, Sony bénéficie bien sûr d’une option préférentielle pour acheter l’intégralité des parts de son partenaire en cas de vente, mais il n’est pas certain que le japonais exerce son droit. « Les analystes ne s’attendent pas à ce que [Sony] investisse davantage dans les médias alors qu’il est toujours en train de stabiliser sa branche électronique« , rapporte ainsi le journal américain. « Si Sony n’exerce pas son option, Bertelsmann devra vendre à un autre groupe prêt à devenir partenaire de Sony, ou persuader l’entreprise japonaise de vendre également sa participation« .

Dans le scénario fiction où Sony et BMG se séparent tous les deux de leurs parts, et où Universal rachète la maison de disques commune, le groupe Vivendi Universal détiendrait près de 50% des parts de marché de la musique dans le monde.


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