Apple a déposé un brevet sur une technique censée combler les failles de la protection HDCP mise en oeuvre notamment dans les Blu-Ray, pour empêcher la copie des vidéos ou d'autres types de contenus par une interception logicielle.

Ce ne sera certainement qu'une tentative vaine de plus. Mais la course à l'armement continue pour les industriels qui veulent empêcher les consommateurs de faire des copies des contenus qu'ils achètent, pour anéantir le piratage. Apple a déposé l'an dernier un brevet tout juste publié par l'OMPI, qui cherche à combler les failles du système de protection HDCP cassé en 2010.

Intitulé "Sécurisation d'un lien de système de protection des contenus numériques haute définition (HDCP) depuis un processeur graphique (GPU) vers un affichage vidéo", le brevet expose un mécanisme qui bloquerait la lecture des vidéos protégées dès qu'une rupture dans la sécurisation du contenu est détectée. Concrètement, le système imposerait aux lecteurs de vidéos de faire transiter les données graphiques à afficher vers une mémoire tampon sécurisée, laquelle ajouterait des données confirmant la sécurisation. Puis, "si la sortie graphique n'est pas protégée contre la copie, le système interrompt la commande de l'affichage depuis la mémoire protégée", explique Apple.

Le système est conçu pour fonctionner avec les sorties vidéos traditionnelles comme les DisplayPort ou HDMI, mais aussi avec les nouveaux standards sans fil.

En fonction des paramètres choisis par les ayants droit, une "période de grâce" pourrait être accordée pour continuer la lecture de vidéos, dans le cas où la désactivation de la protection ne serait que temporaire. Apple envisage toutefois des cas où la sentence tombe immédiatement, par exemple si les contenus protégés sont des relevés de compte bancaire qu'il ne faut pas pouvoir dupliquer.

La firme de Cupertino précise d'ailleurs que les contenus protégés ne sont pas simplement ceux protégés par des droits d'auteur, puisqu'il peut s'agir par exemple d'un "manuscrit vieux de 100 ans" qui serait dans le domaine public (sic), ou encore d'un contenu "privé".

Ne restera plus aux hackers qu'à trouver la faille, si la technique est déployée.


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