Fin de parcours pour BeeZik. Lancé en juin 2009, il sera fermé très prochainement. Les responsables de la régie publicitaire BeeAd, propriétaire de la plateforme, souhaitent se concentrer sur leur activité dans la publicité. Le service est donc fermé volontairement, en partie à cause des exigences des majors.

C'est un mauvais coup porté à la diversité de l'offre légale en matière de musique. Les responsables de la régie publicitaire BeeAd ont annoncé ce jeudi la fermeture volontaire de BeeZik, un site web qui permettait de télécharger gratuitement de la musique contre l'affichage de publicités. Plusieurs raisons ont conduit BeeAd à prendre cette décision, dont l'une concerne directement les majors.

Interrogés par Frenchweb, les dirigeants de la régie publicitaire ont expliqué que BeeZik était "très difficilement exportable" à l'étranger du fait "des raisons liées aux exigences des maisons de disques". Dès lors, poursuivre dans cette voie "n'avait plus vraiment de sens au regard des ambitions du groupe", qui souhaite se concentrer sur ses activités publicitaires et son développement à l'international.

Volontaire, l'arrêt des activités de BeeZik va se traduire en interne par une réorganisation des équipes. Les employés qui étaient auparavant mobilisés pour animer, développer et gérer la plateforme seront impliqués dans d'autres projets. En revanche, l'entreprise n'a pas encore indiqué quand le site sera effectivement fermé. Celui-ci est encore actif à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Lancé en juin 2009, BeeZik s'est fait connaître par le grand public suite à la diffusion d'un reportage d'Envoyé Spécial sur la loi Hadopi. Par la suite, le service a été l'un des premiers à solliciter le label PUR avec Deezer et VidéoÀVolonté et s'était illustré en prenant position contre la licence globale. En septembre, malgré les exigences des majors, BeeZik signait avec Warner pour exploiter son catalogue.

Au mois d'octobre, le site revendiquait (.pdf) 3 millions de membres et annonçait un catalogue de 8 millions de titres. BeeZik assurait en outre que plus de 1,5 million de titres étaient téléchargés chaque mois.


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