Selon le Wall Street Journal, Sony pourrait mettre à profit l’acquisition de Gaikai dès la sortie de la PS4, avec un système de Cloud Gaming qui permettra de jouer à des titres PS3 en streaming. Le joueur utilisera sa manette chez lui, mais tout le calcul des images sera réalisé dans des data centers.

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Le Cloud Gaming va-t-il débarquer sur la Playstation 4 ? Alors que Nintendo s’est dit peu réceptif à l’idée de proposer du jeu en streaming sur ses futures consoles, Sony pourrait au contraire mettre un pied dans ce nouveau modèle économique et technologique dès la sortie de la nouvelle génération de sa console de jeux vidéo star. 

En effet, selon le Wall Street Journal, Sony devrait révéler mercredi que la PS4 permettra aux joueurs de lancer des jeux qu’ils n’auront pas achetés, grâce au système de cloud gaming de la société Gaikai, que la firme japonaise a racheté l’an dernier.

La méthode pourrait permettre surtout l’exécution de jeux PS3, alors que la PS4 pourrait ne pas proposer de rétrocompatibilité, notamment parce qu’elle opte pour une architecture ARM plutôt que le processeur Cell développé avec IBM et Toshiba.

Inauguré en 2010 aux Etats-Unis par la société OnLive (voir notre article d’alors sur le cloud gaming), le jeu en streaming présente des difficultés techniques indéniables, en particulier de temps de latence. Mais il apporte aussi des avantages commerciaux considérables, susceptibles de modifier profondément le modèle économique du jeu vidéo.

Acheter des jeux vidéo : bientôt du passé ?

Actuellement, les fabricants de consoles de jeux dépensent des millions d’euros à construire des consoles extrêmement puissantes que les joueurs doivent acheter des centaines d’euros, et qui deviennent obsolètes au bout de quelques années. Poussé à l’extrême (ce qui ne sera pas le cas dès la PS4), le système du Cloud Gaming permettrait de ne vendre au consommateur qu’une simple interface entre l’écran et le service de streaming. Toute la puissance de calcul nécessaire aux jeux vidéo serait alors déportée vers les data centers où logent les consoles virtuelles.

Or puisque tous les joueurs ne jouent pas 24 heures sur 24, il est possible de satisfaire aux besoins de calculs en construisant, au global, une architecture bien moins coûteuse que l’ensemble des consoles « traditionnelles » réunies. 

Ensuite, plutôt que d’acheter des jeux vidéo entre 50 et 80 euros, les joueurs achèteraient un abonnement à la plateforme de streaming. Ceux qui jouent peu paieront moins que ceux qui passent des dizaines d’heures par semaine sur leur console. Et le prix de l’abonnement pourra être réparti aux éditeurs de jeux en fonction du temps passé sur chacun de leurs titres, ce qui aura aussi une influence certaine sur la manière de concevoir les jeux.

En France, les FAI ont été les premiers à s’intéresser de près au Cloud Gaming, en particulier SFR qui en a fait un axe important de sa nouvelle NeufBox, mais aussi Orange, qui veut faire du Cloud Gaming mobile en 4G.

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