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Le CNC recule sur la chronologie des médias

La chronologie des médias est un dispositif qui peine à évoluer. Le CNC, qui souhaitait entrouvrir très légèrement le mécanisme en introduisant une très contraignante dérogation, fait pour l'instant machine arrière. Le CNC souhaitait autoriser la diffusion en SVOD de certains films très peu projetés en salle 22 mois après leur exploitation, au lieu de 36 mois.

En l'état actuel de la chronologie des médias, les services de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) doivent respecter un délai de trois ans après l'exploitation d'un film en salle. Un film sorti en début d'année, au hasard Django Unchained, ne sera donc pas disponible sur les plateformes de SVOD avant février 2016 afin de ménager les autres modes d'exploitation.

Les règles encadrant la chronologie des médias ont été révisées pour la dernière fois en juillet 2009. Or, celles-ci ne favorisent pas l'émergence d'un Netflix français pas plus qu'elles n'incitent les internautes à s'inscrire sur l'un de ces services. En effet, des derniers n'auront pas accès à des films très récents, sauf à s'abonner en parallèle à une offre de vidéo à la demande à l'acte.

La chronologie des médias cristallise les positions. Chaque mode de diffusion souhaite en effet se rapprocher de la projection en salle et profiter en même temps d'un temps d'exploitation suffisamment long pour que que le jeu en vaille la chandelle. Ces deux exigences, difficilement conciliables, impliquent de réduire l'écart entre chaque mode d'exploitation et de les rapprocher autant que possible de la diffusion en salle.

Ce sujet, le Centre national du cinéma et de l'image animée y réfléchit depuis quelques années. L'été dernier, le CNC manifestait son désir d'expérimenter un dispositif plus souple, en autorisant la diffusion simultanée sur l'ensemble des modes d'exploitation pour certains longs-métrages très spécifiques d'art et d'essai. Mais les réflexions du CNC peinent à aboutir à des mesures concrètes.

Signe des difficultés du CNC à avancer sur la chronologie des médias, Pascal Lechevallier signale sur ZDNet le rétropédalage de l'établissement public sur un avenant qui avait pour objectif d'entrouvrir le dispositif, en introduisant une dérogation pour la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) pour certaines œuvres : 22 mois au lieu de 36 mois.

Cela aurait permis aux plateformes de SVOD de s'aligner, dans certains cas très précis, sur la télévision payante (hors cinéma) ou non (mais coproductrice). Cependant, il aurait fallu répondre à des exigences très particulières : pour bénéficier de cette dérogation, il faut que le film soit sorti dans moins de 30 salles et soit soumis à une commission spéciale composée de 7 membres.