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Le président de l'Arcep défend avec force l'impact positif de Free Mobile

Dans ses voeux présentés mercredi soir à la Sorbonne, le président de l'Arcep Jean-Ludovic Silicani a tenu à défendre l'entrée de Free Mobile sur le marché des télécoms, et à travers elle l'action de l'Autorité de régulation. Il a balayé toutes les critiques, en s'attaquant y compris aux opérateurs concurrents qui pratiquent une forme de chantage à l'emploi alors que leurs marges opérationnelles restent très confortables.

Halte aux pleurnicheries et aux discours injustement alarmistes, place à la réalité et à l'avenir. C'est en substance le message adressé mercredi soir à la Sorbonne lors des voeux de l'Arcep par le président de l'Autorité de régulation des télécoms, Jean-Ludovic Silicani, qui a tenu à défendre l'arrivée de Free Mobile sur le marché des télécoms. Il l'a fait devant les représentants des opérateurs, mais aussi devant la ministre de l'économie numérique Fleur Pellerin, qui avait de quoi se sentir visée.

En effet, depuis son arrivée au pouvoir le nouveau Gouvernement mitraille Free pour son prétendu impact social sur les emplois dans l'industrie des télécoms, et le premier ministre a même été jusqu'à saisir l'Autorité de la concurrence pour mettre en danger l'accord d'itinérance avec Orange.

L'Arcep a été très critiquée pour avoir facilité l'entrée sur le marché de Free Mobile. "Nous avons fait l'objet d'une véritable campagne de déstabilisation, au cours du premier semestre de l'année 2012", a ainsi rappelé Jean-Ludovic Silicani. "Mais nous avons surmonté ces attaques, non seulement parce que nous sommes pleins d'énergie, mais surtout parce que nous avions la conviction d'appliquer la loi, au service de l'intérêt général". Il fait le parallèle avec le dégroupage, qui avait provoqué à l'époque beaucoup de critiques, mais qui s'est révélé très positif sur le long terme.

Pour le président de l'Arcep, l'entrée de Free sur le marché mobile a eu une série de bienfaits immédiats. Elle a "servi de révélateur du basculement de la valeur, de la voix vers la data sur les réseaux 3G, et a contribué à la généralisation des offres incluant un service d'accès mobile à internet, préparant ainsi le terrain à l'adoption rapide du très haut débit mobile. Elle a enfin permis d'accélérer la possibilité de découplage entre l'achat d'un terminal et d'un service", a-t-il ainsi estimé, s'opposant clairement à la volonté de Fleur Pellerin de protéger le modèle opaque des subventionnements de mobiles, très défavorable aux consommateurs.

Gouvernement et opérateurs historiques sous le feu des critiques

Au moment où SFR continue de faire du chantage à l'emploi, le patron de l'Arcep a également tenu à rappeler aux opérateurs mobiles leur très confortable situation. "Le taux de marge d'EBITDA des opérateurs mobiles historiques reste globalement stable et, en moyenne, nettement supérieur à 30%, soit un niveau élevé, bien supérieur à d'autres secteurs de l'économie française", a-t-il tenu à souligner.

"Certes, les opérateurs se trouvent actuellement, en France comme dans beaucoup d'autres pays, notamment européens, dans une situation moins favorable que par le passé. Mais notre conviction est que leur avenir réside dans leur capacité à investir pour faire émerger de nouveaux services de communications répondant aux besoins".

A cet égard, Jean-Ludovic Silicani assure que 'même en baisse, les marges devraient suffire, en 2013 et à moyen terme, à financer l'investissement" des opérateurs, évalué à 6 milliards par an par la Fédération Française des Télécoms.

"Le régulateur et les opérateurs peuvent être fiers d'avoir permis au marché des télécoms de redonner, en temps de crise, du pouvoir d'achat aux Français", s'est félicité le président de l'Arcep. Selon 60 Millions de consommateurs, l'impact de Free Mobile sur le pouvoir d'achat des Français est de 7 euros par mois en moyenne

Quant aux discours alarmistes sur l'emploi dans les Télécoms, Jean-Ludovic Silicani les balayent aussi. "Au total, les effectifs des 5 principaux opérateurs ont peu varié, entre la fin 2011 et la fin 2012, les hausses et les baisses, faibles dans tous les cas, se compensant à peu près", explique-t-il. "On est donc loin de l'effondrement annoncé ou redouté. Je rappelle, en outre, qu'en 10 ans, l'emploi des opérateurs a baissé en France de 12% mais de 32% aux Etats-Unis, pays où la concurrence est très faible et la concentration très forte, et qui ne me semble donc pas vraiment être un modèle à suivre, en ce domaine".