Après plusieurs mois à batailler avec les autorités chinoises, Google a finalement baissé les bras : l'entreprise américaine n'indiquera plus aux usagers de la version hong-kongaise du moteur de recherche les requêtes pouvant faire l'objet d'un filtrage. Google avait mis en place un dispositif d'alerte prévenant les internautes lorsque ceux-ci inscrivaient un idéogramme susceptible d'être filtré.

L'intransigeance de la Chine a finalement eu raison de la détermination de Google. Le moteur de recherche américain a décidé de ne plus signaler aux internautes chinois les requêtes pouvant faire l'objet d'un filtrage. Selon des sources internes citées par le Guardian, Google a finalement jugé son dispositif "contreproductif" et l'a suspendu en décembre.

Les bandeaux d'avertissement avaient été mis en place au printemps dernier et devaient pousser les internautes chinois à reformuler leurs requêtes pour éviter le filtrage. En les incitant à employer d'autres mots-clés, la firme de Mountain View comptait aider les usagers à déjouer les restrictions établies par le pouvoir central et à échapper à une déconnexion de quelques minutes.

En effet, Il a été mis en lumière que la recherche de certains mots-clés entraînait une déconnexion temporaire de quelques minutes. Après un jeu du chat et de la souris qui a duré tout au long de l'année 2012 avec les autorités chinoises, Google a finalement baissé les bras le mois dernier, admettant qu'il ne parviendrait pas à éviter que les utilisateurs se fassent déconnecter.

La fonctionnalité proposée par Google avait été installée sur la version hong-kongaise du moteur de recherche. Lorsqu'un internaute inscrivait un idéogramme proscrit avec la saisie semi-automatique active, un bandeau de couleur jaune apparaissait sous le champ de recherche pour signaler la déconnexion imminente de l'usager. Mais le filtrage mis en place par la Chine causait des dommages collatéraux.

Ainsi, le fleuve Yang-Tsé-Kiang partage un même idéogramme que Jiang Zemin, qui a été à la tête du PCC et de la Chine dans les années 90. Or, le filtrage limitant les recherches sur l'ancien homme d'Etat chinois affecte directement les requêtes liées au plus long fleuve d'Asie.


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