Canonical avait annoncé la couleur : Ubuntu doit s’imposer au-delà de l’ordinateur et partir à la conquête des smartphones, des tablettes et des téléviseurs. Le système d’exploitation libre dévoile donc un OS pensé pour les smartphones. Il ne reste plus qu’à séduire les industriels. Et Canonical leur tend la main.

La bataille des systèmes d’exploitation mobiles promet d’être terrible. Si Android et iOS sont aujourd’hui les deux acteurs principaux du marché, d’autres plateformes sont en embuscade. Il y a Windows Phone de Microsoft, MeeGo, né de la fusion entre Moblin et Maemo, ainsi que BlackBerry OS, conçu par RIM. Mais il y a aussi des initiatives plus récentes, comme Firefox OS. de Mozilla et Tizen de Samsung et Intel.

La dernière en date provient de la société Canonical, qui participe au développement d’Ubuntu, un système d’exploitation libre basé sur la distribution Linux Debian. L’entreprise a en effet annoncé mercredi l’existence d’une plateforme Ubuntu spécialement pensée pour les smartphones, que ces derniers soient basés sur une architecture ARM ou disposant de processeurs x86.

Quelle gamme servira de tête de pont à Ubuntu pour envahir le marché des smartphones ? Aucune en particulier. Canonical souhaite en effet couvrir tout l’éventail. Mais parmi les traits communs, on retrouve la possibilité d’étendre la capacité de stockage avec l’utilisation d’une carte SD et, point indispensable pour les écrans tactiles, le support du multi-point.

L’OS mobile d’Ubuntu est présenté comme étant capable de tourner sur un téléphone d’entrée de gamme (processeur 1 GHz Cortex A9, 512 MB à 1 GB de mémoire vive, 4 à 8 GB de stockage interne) comme sur un smartphone haut de gamme (processeur quadricœur A9 ou Intel Atom, 1 GB minimum de mémoire vive, 32 GB minimum de stockage interne, et convergence avec l’ordinateur).

Au vu des caractéristiques nécessaires, Ubuntu pour smartphones est manifestement capable de fonctionner sur une large gamme de mobiles. Une souplesse bienvenue, mais qui n’a pour l’heure pas encore tout à fait convaincu. En effet, aucun partenariat particulier n’a été annoncé et aucun mobile embarquant de série l’OS n’a été dévoilé.

L’intérêt d’Ubuntu pour les mobiles remonte au moins à novembre 2011. À l’époque, le fondateur de Canonincal, Mark Shuttleworth, faisait part de son intuition sur la convergence inéluctable entre les interfaces classiques et les interfaces mobiles et tactiles, dans une même plateforme transparente d’informatique personnelle. Depuis, la société a présenté une version d’Ubuntu pour les mobiles Android.

Y-a-t-il un espace pour Ubuntu dans le secteur des mobiles ?

Canonical se lance en effet dans un marché très concurrentiel, où la très grande majorité des usagers est partagée entre deux acteurs. En outre, Ubuntu n’est pas le seul projet open source : Tizen, MeeGo, Firefox OS, Android sont aussi, à différents niveaux, des projets similaires. Il faudra en outre qu’Ubuntu s’appuie sur une boutique d’applications (natives ou webapps) fournie pour séduire les usagers et les pousser à migrer.

Source : Numerama

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