SoftVault, une société américaine basée à Washington, s’offre le luxe d’attaquer Microsoft et Yahoo pour la violation présumée de deux brevets qu’elle détiendrait sur les solutions DRM employées par la firme de Redmond. De nombreuses autres sociétés sont visées.

Lorsque l’on est un industriel dans un secteur innovant, il est habituel de voir surgir une entreprise qui du jour au lendemain déclare qu’elle possède des droits sur une technologie commercialisée depuis un certain temps, voire un temps certain. Ces start-up se font généralement le plus discret possible et attaquent lorsque la technologie brevetée est tellement employée que l’industriel attaqué n’a d’autre choix que de payer une licence au prix fort. SoftVault espère avoir réussi un tel coup avec les DRM.

La société est tellement sûre de ses brevets qu’elle vient d’attaquer Yahoo, Microsoft, Napster, Creative Labs, Dell, Gateway, Iriver, Samsung, Toshiba, Digital Networks, Palm, Audiovox, Sandisk et Thomson. Elle accuse ces sociétés d’avoir violé ses droits sur deux brevets sur les DRM déposés successivement en 1998 et en 2001.

Les kiosques illimités en ligne de mire
Les brevets, nous dit The Enquirer, « couvrent des composants de sécurité sur un PC qui peuvent activer ou désactiver des systèmes en utilisant un serveur distant« . Softvault prétend que de nombreux produits de Microsoft exploitent sa technologie, dont Windows Server 2003, Windows XP, Microsoft Office XP, Access 2002, Excel 2002, Vision 2002, Visual Studio Net, Office 2000 SR-1, Project 2000 SR-1, Powerpoint, Word, et d’autres encore.

Si Microsoft est accusé d’avoir directement violé les brevets déposés par Softvault avec son DRM Windows Media Player, d’autres comme Yahoo sont poursuivis pour avoir commercialement exploité cette technologie. Semblent être particulièrement visés les systèmes d’abonnements qui permettent d’embarquer un volume illimité de musique sur un baladeur et de la lire tant que l’abonnement est payé. La société explique que les inventions brevetées « utilisent une communication périodique entre le serveur et n’importe quel nombre de clients agents intégrés« , et que « si pour une raison quelconque les messages d’autorisation [transmis périodiquement par le serveur] cessent, l’accès est désactivé« .

Microsoft et ses compagnons de route devront maintenant décider s’ils veulent payer la licence, ou tenter d’attaquer les brevets en justice pour les déclarer nuls et sans effet…

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