La Commission européenne a soutenu un projet de microprocesseur 3D destiné à diminuer drastiquement les besoins en électricité des centres de traitement de données. Selon les mesures fournies par Bruxelles, une baisse jusqu'à 90 % peut être atteindre. Un gain bienvenu, à l'heure où le cloud computing poursuit son développement.

Avec le développement de l'informatique en nuage se pose la question de son impact sur l'environnement. Les centres de traitement de données utilisés pour stocker les informations des internautes posent un défi climatique, puisque tous ont une empreinte carbone. De plus, la question de l'approvisionnement électrique est également posée, dans la mesure où les énergies polluantes sont trop souvent sollicitées.

Diverses initiatives existent. Il est possible de déployer des infrastructures dans des régions froides, pour réduire les coûts liés au refroidissement des matériels. Les entreprises peuvent utiliser davantage les énergies renouvelables, comme le solaire ou l'hydraulique. Il est aussi possible d'agir directement au niveau du matériel. C'est le but du projet Open Compute, qui vise à réduire la consommation énergétique des installations.

C'est dans ce troisième domaine, l'optimisation des serveurs, que l'Union européenne compte agir, via le projet Eurocloud. En limitant la consommation électrique, non seulement la facture diminue mais en plus l'approvisionnement énergétique est plus mesuré. Un plus lorsqu'une entreprise mobilise de nombreuses sources polluantes pour faire fonctionner ses installations.

"Des mesures préliminaires montrent que l'utilisation de ces technologies permet de réduire les besoins en électricité de 90 % par rapport aux serveurs conventionnels", est-il expliqué. Comment ? En s'appuyant sur un microprocesseur 3D spécial, qui a été mis au point suite à un chèque de 3,3 millions d'euros. Celui-ci doit permettre de rendre les centres de données beaucoup plus respectueux de l'environnement.

"Ces résultats peuvent rendre les investissements dans les centres de données plus abordables pour les entreprises européennes et permettre l'essor d'une industrie nouvelle, tout en offrant aux clients des centres de données en nuage la possibilité d'économiser des milliards d'euros", note Bruxelles. Et faire de l'Europe le "point central de l'informatique verte".

Ces recherches sont nécessaires au regard de la tendance actuelle. Le cloud computing se développe vite et les besoins de stockage vont croissants. Selon les chiffres de la Commission européenne, l'univers numérique atteindra 35 zettabytes (1 000 000 000 000 Go) contre 1,8 en 2011. Cela représente une hausse de 1844 % en moins de dix ans. C'est gigantesque.

"Sans innovations telles que la puce et le serveur Eurocloud, l’alimentation et le refroidissement de ces centres de données deviendra une tâche insurmontable pour les entreprises européennes", prévient l'exécutif européen. Surtout si dans le même temps l'Europe souhaite suivre des engagements forts en matière de développement durable.


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