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Enorme succès d'un film contre la corruption par Hollywood

Un film anonyme s'attaque aux liens anormalement resserrés entre l'administration américaine et Hollywood. Dans un clip composé de trois séquences, le collectif Political Prostitution appelle les Américains à demander des comptes à leurs élus.

Entre le gouvernement américain et Hollywood, les relations sont beaucoup plus étroites qu'il n'y paraît. Depuis le début de son mandat, Barack Obama s'est entouré de personnalités dont les liens avec l'industrie du divertissement sont connus. Des conseillers juridiques de la RIAA, de la MPAA et du BSA ont obtenu des postes importants au département de la justice, et le vice-président Joe Biden est très proche de la RIAA.

C'est cette proximité anormale que dénonce aujourd'hui une vidéo réalisée par Political Prostitution, un collectif mystérieux et anonyme. Vue plus de 13 millions de fois, visible un temps en page d'accueil du site de liens BitTorrent The Pirate Bay, le clip dénonce de façon satirique la corruption qui gangrène à l'heure actuelle le système de la propriété intellectuelle aux États-Unis.

La vidéo comporte trois séquences. La première met en scène une organisation fictive, l'American Motion Picture Association, annonçant l'embauche du sénateur Chris Rodd pour défendre les intérêts de l'industrie du cinéma. Comme l'explique l'auteur de la vidéo, interrogé par Ars Technica, il s'agit de dénoncer l'attitude d'un ancien sénateur, le démocrate Christopher Dodd devenu le patron de la MPAA.

Le deuxième passage présente une opération de police aux allures de raid militaire contre un foyer londonien. Objectif ? Neutraliser manifestement un internaute en train d'enfreindre la propriété intellectuelle. Là encore, difficile de ne pas penser à l'arrestation musclée de Kim Dotcom en Nouvelle-Zélande ou de celle très médiatisée de l'administrateur britannique d'OiNK.

La dernière scène est sans aucun doute la plus exagérée et la plus effrayante. On voit un homme enchaîné et cagoulé, vêtu d'une tenue orange. Son crime ? Avoir piraté des oeuvres protégées sur Internet. Le militaire escortant le prisonnier paraît incrédule lorsque son interlocuteur lui annonce la nouvelle. Les mesures prises à l'encontre du prisonnier sont clairement en décalage complet avec son délit.

Mais cette caricature ne doit pas faire oublier qu'en France par exemple, la loi prévoit que la profanation d'un cimetière ou les sévices graves sur animaux sont punis moins sévèrement que le piratage

L'identité des personnes derrière le site Political Prostitution n'est pas connue. Le site du collectif se contente de reprendre la vidéo et de lister quelques-unes des victimes du système actuel de la propriété intellectuelle. On retrouve Kim Dotcom, Richard O'Dwyer (administrateur du site TVShack.net), Hana Beshara (fondatrice de Ninjavideo.com) ou encore Anton Vickerman (fondateur de SurfTheChannel.com).

À l'inverse, Political Prostition dénonce quatre personnalités britanniques et américaines qui sont, selon le site, les parfaits exemples de la relation anormale entre le monde politique, censé agir pour l'intérêt du plus grand nombre, et les industries du divertissement.

Sont pointés du doigt Theresa May (Secrétaire d'État à l'Intérieur du Royaume-Uni, favorable à l'extradition de Richard O'Dwyer), Lamar Smith (représentant du Texas et favorable à la proposition de loi SOPA), Christopher Dodd et Neil MacBride (procureur nommé par Barack Obama, en charge du dossier de MegaUpload et vice-président en charge des questions anti-piratage au BSA).