L’ICANN renouvelle sa présidence. Après trois ans de mandat, l’Américain Rod Beckstrom a choisi de se retirer. C’est le Libanais Fadi Chehadé qui va prendre sa succession à partir du 1er octobre 2012.

Il y a du changement à l’ICANN. La société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet, dont la mission est de s’occuper du système DNS, va bientôt avoir un nouveau directeur. À partir du 1er octobre, c’est en effet le Libanais Fadi Chehadé qui succédera à l’Américain Rod Beckstrom, démissionnaire, à la tête de cette société à but non lucratif.

Diplômé de l’université de Stanford, Fadi Chehadé a travaillé chez IBM comme responsable général en charge des services technologiques internationaux pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Il a également dirigé une entreprise américaine, Vocado LLC, spécialisée dans la conception de logiciels administratifs dans les nuages destinés aux institutions scolaires.

La nomination de Fadi Chehadé survient au moment où l’ICANN ouvre de nouvelles perspectives pour les domaines de premier niveau. La société souhaite voir émerger de nouvelles extensions et un appel à candidatures a engendré 1931 demandes, dont 54 émanent de sociétés ou d’organisations françaises. Entre 500 et 1500 dossiers seront retenus et viendront s’ajouter aux domaines génériques et nationaux.

L’arrivée de Fadi Chehadé posera à nouveau la question de cette société avec le gouvernement américain, un sujet qui préoccupe Bruxelles. Soulignant que « l’ICANN a été établi en 1998 en Californie dans le cadre d’un accord conclu avec le gouvernement américain« , l’Europe a demandé un « nouveau modèle de gouvernance de l’internet » passant par la « privatisation complète et l’entière responsabilité de l’ICANN« .

Mais cet ICANN « totalement privatisé et indépendant« , qui devrait se conformer « aux meilleures normes de gouvernance d’entreprise, notamment aux normes en matière de transparence financière et de responsabilité interne, et soumis à un réel contrôle juridictionnel« , se heurte aux intérêts américains. Les affaires de saisie de noms de domaine en .com, .net ou .org en sont l’une des illustrations.


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