La Chine va doubler les sanctions prévues contre les auteurs de contrefaçon. Une proposition de loi compte passer le montant de l’amende à un million de yuans (environ 125 000 euros). Une somme très importante au regard du niveau de vie moyen.

Portée par une économie en pleine expansion, la Chine est devenue en quelques décennies l’atelier du monde. Grâce à une main-d’œuvre inépuisable et très bon marché, l’Empire du Milieu est parvenu à s’imposer dans de nombreux secteurs industriels. Son taux de change, très avantageux, a fait le reste. Aujourd’hui deuxième puissance économique mondiale, la Chine se transforme désormais en laboratoire du monde.

Tout ne va cependant pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le pays est durement frappé par la contrefaçon, qui est aux yeux de ses détracteurs un véritable sport national. Pour les autres pays, le niveau de piratage est tel qu’il rend indispensable la mise sur pied de nouvelles règles – à commencer par l’accord commercial anti-contrefaçon (ACTA), dont la rédaction a été menée sans l’avis de la Chine.

Pour rester en bons termes avec ses partenaires commerciaux, Pékin doit donc donner des gages illustrant son engagement contre le piratage. Par ailleurs, le pays n’est plus uniquement un atelier. En se rapprochant progressivement du niveau de ses rivaux, le pays innove et donc génère de la propriété intellectuelle qu’il entend bien protéger. D’où l’image du laboratoire du monde qui est de plus en plus évoquée.

Techdirt signale ainsi que les sanctions prévues pour la contrefaçon vont être doublées, selon les informations rapportées initialement par le China Daily. Elles atteindront désormais un million de yuans, soit environ 125 000 euros. La somme est importante, trop peut-être par rapport au niveau de vie moyen constaté dans l’Empire du Milieu. Mais il traduit un durcissement des autorités à l’égard du piratage.

Les efforts de la Chine dans ce domaine sont multiples. En plus de réviser à la hausse les peines prévues contre les contrefacteurs, le pays ferme régulièrement des ateliers pirates (plus de 660 pour le seul semestre 2011) et emploie près d’un million de Chinois pour lutter contrefaçon. Mais compte tenu du gigantisme du pays, cela n’a qu’un impact tout relatif.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.