Alors que les appels à candidatures devaient s’achever ce soir, l’ICANN offre un nouveau délai aux entreprises et organisations qui voudraient avoir leur propre nom de domaine de premier niveau (TLD, comme les .com, .net, .mobi, etc.). Un problème technique serait à l’origine du délai accordé.

Les entreprises et autres organisations qui veulent se porter candidat à la gestion d’un nouveau nom de domaine de premier niveau (TLD) devaient le faire obligatoirement avant la fin de ce jeudi 12 avril 2012. Mais la date fatidique est finalement repoussée d’une semaine, après que l’ICANN a évoqué des « problèmes techniques » avec la plateforme chargée de recueillir les formulaires. Elle n’a pas voulu indiquer lesquels, tout en faisant savoir qu’il ne s’agissait pas de tentatives de hacking.

« Pour s’assurer que tous les candidats aient suffisamment de temps pour terminer leurs demandes pendant la coupure, la fenêtre de dépôt (des candidatures) restera ouverte jusqu’à 23h59 UTC le jeudi 20 avril 2012« , indique l’ICANN dans un communiqué.

Totalement inutile pour le web, mais poursuivant une tradition de plus en plus mercantile de l’ICANN, le processus va contribuer à fracturer le web entre les plus puissants et ceux qui ne pourront pas s’offrir le luxe de détenir leur propre TLD (.music, .apple, .paris, etc.). Pour participer à l’appel à candidatures, les organisations doivent en effet payer 185 000 dollars chacune. Puis ceux qui seront retenus devront payer 25 000 dollars par an pour continuer à gérer leurs noms de domaine de premier niveau. En cas de conflit entre deux marques qui n’arrivent pas à trouver un accord, et qui ont toutes deux un intérêt légitime à défendre, l’octroi du domaine se fera aux enchères.

Des entreprises comme Canon ou Google ont fait savoir qu’elles avaient décidé de participer, contrairement à Facebook qui n’en voit pas pour le moment l’intérêt.

En novembre 2011, 87 entreprises et organisations professionnelles avaient envoyées une pétition au Département du Commerce américain, pour se plaindre de tarifs excessifs et d’un risque potentiel sur les titulaires de marques. Coca-Cola, Ford, Adobe, Nestlé, HP, Dell ou encore Samsung étaient parmi les signataires.

En principe, le nom des candidats et les TLD qu’ils demandent devait être révélé le 30 avril prochain. On ne sait pas encore si le « problème technique » rencontré par l’ICANN va l’inciter à repousser également cette date.


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