Virage à 180° pour Chrome OS. Bâti à l’origine autour d’un simple navigateur web, le système d’exploitation de Google pour ordinateurs portables fait machine arrière. Il sera désormais doté d’une interface classique, avec un fond d’écran, une barre des tâches et un système de fenêtres.

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis les premières ébauches de Chrome OS dévoilées en novembre 2009. Totalement pensé autour du navigateur web, le système d’exploitation de Google destiné à équiper les ordinateurs portables a subi un lifting très important. L’interface et l’ergonomie ont complétement été repensées, de sorte que Chrome OS ressemble désormais à un système d’exploitation classique.

Le pari de Google, lors de la présentation des premières versions de Chrome OS, était pourtant audacieux. L’entreprise américaine cherchait à remplacer le classique bureau et son système de gestion des fenêtres par une simple interface de navigateur web. Pour accéder aux applications disponibles dans l’informatique en nuage (cloud), l’utilisateur devait manier les différents onglets à sa disposition.

Un pari que le géant de Mountain View a manifestement raté, puisqu’il revient à plus de classicisme. Désormais, Chrome OS dispose d’une interface revue et corrigée, baptisée Aura. Elle présente une barre des tâches en bas de l’écran et une zone de notification (heure, batterie, WiFi…) en bas à droite. Il est possible d’ajouter un fond d’écran et de disposer des applications sur le bureau.

L’échec de Google est d’autant plus cinglant que Sergueï Brin avait assuré, lors de la présentation de Chrome OS, que les systèmes d’exploitation habituels étaient une « torture » pour les utilisateurs. Le projet de devait fournir une approche différente, en simplifiant au maximum l’informatique, sans ne plus avoir à se soucier de la compatibilité d’un logiciel avec son ordinateur, ou de la sauvegarde de ses données.

Reste que si Google manque son pari, Aura aura le mérite de réconcilier Chrome OS avec le grand public. En effet, rien n’indique que celui-ci aurait adopté avec facilité un système d’exploitation modifiant en profondeur la manière d’utiliser un ordinateur. Comme le note Techcrunch, ce que perd Google OS en simplicité, il le gagne en fonctionnalité.

C’est, en somme, un mal pour un bien.


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