Le Parti Pirate a lancé lundi son site de campagne pour les législatives de juin 2012, avec l’espoir de fédérer de nouveaux soutiens et des candidats pour les élections qui détermineront la composition de l’Assemblée Nationale.

S’il a (très logiquement) fait l’impasse sur l’élection présidentielle, le Parti Pirate français s’est lancé depuis plusieurs mois dans l’organisation de sa campagne pour les législatives, qui seront organisées les 10 et 17 juin 2012. Revigoré par le succès renouvelé du Parti Pirate en Allemagne, qui s’est imposé comme la quatrième force politique lors des élections du land de Sarre, le Parti Pirate français a lancé lundi son site de campagne. Il espère remporter suffisamment de suffrages pour connaître son premier député pirate à l’Assemblée Nationale.

Largement déficitaire en nombre d’adhérents par rapport à son homologue allemand (à peine 200 membres contre plus de 21 000 !), le parti français a commencé à préparer l’échéance de juin 2012 dès le mois d’août 2011. Il avait lancé un premier appel à candidatures il y a quelques semaines, qu’il a renouvelé lundi.

« En France métropolitaine comme outre-mer, le Parti Pirate compte bien fédérer sous sa bannière les citoyens qui partagent la culture et la connaissance, refusent les lois sécuritaires et les atteintes à la vie privée, et ne se reconnaissent plus dans la classe politique actuelle. Le Parti Pirate invite tous ceux et celles qui souhaitent embarquer sur le vaisseau Pirate, à le contacter d’ici le 15 avril« , écrit l’organisation.

Sur son site de campagne, le Parti Pirate détaille son programme très complet, décliné en différentes rubriques, qui ne s’intéressent pas exclusivement au numérique. Il est surtout beaucoup moins caricatural que ce que le nom du parti laisse imaginer de prime abord ; pas question par exemple d’abolir purement et simplement les droits de propriété intellectuelle.

On trouve bien sûr dans le programme les préoccupations traditionnelles du Parti Pirate, comme la légalisation de la copie et de la diffusion des œuvres hors but lucratif, la diminution de la durée de protection des droits d’auteur, l’interdiction de certains types de brevets, la défense du droit à l’anonymat, la protection de la vie privée via l’encadrement strict du « fichage » des citoyens, la garantie de la neutralité des réseaux, le déploiement du très haut-débit, le rejet du filtrage, ou la défense du logiciel libre…

Mais on trouve aussi des thématiques annexes, comme la préservation du droit à l’IVG, la suppression du lien hiérarchique entre les magistrats du parquet et le gouvernement, la promotion des énergies alternatives au nucléaire, ou la comptabilisation du vote blanc.

Lors des législatives de juin 2006, le co-président du Parti Pirate Maxime Rouquet avait obtenu 2 % des voix dans les Yvelines. Son score avait néanmoins chuté à 0,66 % lors du nouveau scrutin organisé après l’annulation de l’élection de Jean-Frédéric Poisson.

« Avoir des élus est un moyen, non une fin en soi : notre but est avant tout de porter des propositions que les autres partis ne défendent pas« , indique aujourd’hui Maxime Rouquet.


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