L’entreprise Carpathia ne veut plus héberger gracieusement les données de MegaUpload. Deux mois après la fermeture du service d’hébergement en un clic, le paiement des factures n’est en effet plus assuré. Carpathia Hosting souhaite les détruire afin de louer ses serveurs à d’autres clients.

Combien de temps encore les données stockées sur les serveurs loués par MegaUpload seront-elles conservées ? Plus de deux mois après l’arrêt des activités du site fondé par Kim Dotcom, cette question n’est toujours pas résolue. Or, plus le temps passe et moins les sous-traitants employés par MegaUpload sont disposés à les conserver gracieusement.

L’un des hébergeurs, Carpathia Hosting, aimerait justement en finir avec cette histoire. En effet, pas moins de 25 péta-octets de données mis en ligne via MegaUpload occupent aujourd’hui plus d’un millier de ses serveurs. Et dans la mesure où les responsables du service d’hébergement en un clic ne peuvent plus payer leurs factures, Carpathia Hosting souhaite libérer son matériel pour le proposer à de nouveaux clients.

Car en plus de bloquer une partie de ses ressources, l’entreprise ne pouvant pas les réaffecter ailleurs, cette situation est défavorable sur le plan financier. Carpathia Hosting est obligé de poursuivre l’entretien des installations louées à MegaUpload, alors que ce dernier ne peut plus payer. Et selon l’entreprise, cela lui coûte 9000 dollars par jour (environ 6800 euros), soit environ 205 000 euros par mois.

L’agacement chez les sous-traitants se fait sentir. Wired rapporte d’ailleurs que l’entreprise a demandé au juge en charge du dossier de lui retirer ce fardeau, tandis que la MPAA s’y oppose, au nom du bon déroulement de l’enquête. De son côté, MegaUpload essaie de persuader les autorités et la justice d’autoriser le déblocage partiel de ses comptes en banque pour pouvoir payer Carpathia.

Pour l’heure, la décision de détruire les données n’a pas été prise. De multiples négociations sont en cours pour tenter de trouver une solution à ce problème. L’Electronic Frontier Foundation est en première ligne sur ce dossier, avec pour seul objectif la récupération des données n’enfreignant aucun droit d’auteur. Une campagne baptisée MegaRetrieval a été lancée, mais sans succès.


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