Le député socialiste Jean-Yves Le Déaut a interrogé le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sur la nouvelle politique de Google en matière de vie privée et de confidentialité des données personnelles. Il demande s’il partage les inquiétudes de la CNIL et de quelle façon il compte faire appliquer la loi le cas échéant.

Déjà fort occupé à disserter sur la valeur des civilisations et sur l’importance de l’abattage rituel en île-de-France, Claude Guéant est parfois ramené malgré lui à des sujets beaucoup plus prosaïques, comme par exemple la protection de la vie privée sur Internet ou la confidentialité des données personnelles dans la sphère numérique. Des sujets peut-être rébarbatifs pour le ministre, mais pourtant essentiels pour les Français.

Curieux de connaître la position du ministre de l’Intérieur sur les changements survenus le 1er mars dans la politique de Google en matière de gestion des données personnelles, le député socialiste Jean-Yves Le Déaut l’a questionné par écrit afin de savoir s’il partageait la position de la CNIL sur ce sujet. Selon une étude préliminaire, Google ne respecterait pas les exigences européennes en matière de respect de la vie privée.

Dans sa question, le parlementaire note que la CNIL, en plus de réclamer depuis février un report des nouvelles règles, « préconise un complément d’information sur chacun des services de Google« . La Commission nationale de l’informatique et des libertés sont par ailleurs « particulièrement inquiètes des nouvelles possibilités de croisement de données entre les services« .

Jean-Yves Le Déaut tient donc à savoir si d’une part Claude Guéant partage l’opinion de l’autorité et si, d’autre part, il compte prendre des mesures spécifiques afin de contraindre le géant américain à respecter la loi. Rappelons que les nouvelles règles de Google sont entrées en vigueur le 1er mars, affirmant même être incapable de les reporter au vu de l’intensité de la campagne mondiale.

La CNIL n’est pas la seule organisation à avoir manifesté ses inquiétudes. À l’échelle européenne, c’est le G29, une instance regroupant l’ensemble des autorités de contrôle du Vieux Continent, qui a mis en garde le géant du web. « S’il s’avère que Google n’agit pas en conformité avec la législation européenne […], le refus de Google […] pourrait être un facteur pour déterminer la sanction spécifique« 

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