Twitter réactive le faux compte parodique de Nicolas Sarkozy
Twitter a rétabli le compte @_NicolasSarkozy qui parodiait le président de République et candidat à l'élection présidentielle. Une décision qui confirme que l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy n'avait pas à demander sa suppression. Ils pourront toutefois agir sur le terrain pénal avec la loi Loppsi.
L'UMP a perdu une bataille.
"Nous avons reçus un rapport suivant lequel votre compte @_NicolasSarkozy commet une usurpation d'identité non parodique. Bien que Twitter croie fermement à la liberté d'expression, une imitation qui induit en erreur, prête à confusion ou trompe autrui est contre les règles de Twitter", avait écrit le réseau social, en anglais dans le texte, à l'auteur du compte suspendu. Pourtant, celui-ci était bien marqué comme "compte parodique" dans son descriptif, visible par tout utilisateur de Twitter.
Ce mardi, Twitter a finalement fait demi tour, en rétablissant le compte @_NicolasSarkozy qui avait été suspendu. Il est désormais intitulé "Nicolas Sarkozy Fake", pour bien marquer qu'il s'agit d'une caricature. Tout est bien qui finit bien, sauf pour l'UMP pour qui ce rétablissement confirme qu'il y avait bien eu abus de la part du parti majoritaire.
S'il veut vraiment obtenir la fermeture du compte, Nicolas Sarkozy pourra toujours exploiter la loi Loppsi qu'il a faite adopter pendant son quinquennat, qui prévoit un très évasif délit d'usurpation d'identité puni d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. Ce délit, dont la constitutionnalité n'a pas été examinée, ne prévoit aucune exception de parodie, et pénalise tout "usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant d'identifier (un tiers) en vue de troubler sa tranquilité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération".
Selon nos constatations, les comptes @MaFranceForte, @ForteFrance, @SarkozyCaSuffit ou @SarkozyCestFini, également suspendus, n'ont pas encore été rétablis par Twitter.