Face au gargantuesque projet de numérisation de livres de Google, Yahoo s’est associé à Internet Archive pour proposer une grande librairie de contenus librement consultables par les internautes.

Pendant que Google lutte avec les organisations d’auteurs aux Etats-Unis pour imposer son programme Google Print au terme duquel environ 15 millions de livres doivent être numérisés pour être indexés par le moteur de recherche, Yahoo s’associe avec la fondation Internet Archive et lance l’Open Content Alliance (OCA).

L’alliance révélée ce lundi vise à fournir un accès libre aux contenus tout en respectant les droits d’auteurs des ayant droits ; une condition qu’a bien du mal à respecter le géant de Moutain View. L’OCA aura pour mission de numériser des contenus de bibliothèques, d’archives et d’éditeurs, aussi bien papiers que multimédia. Adobe, les laboratoires HP, les Archives Nationales de Grande-Bretagne, O’Reilly Media, les Archives Prelinger, l’Université de Californie et l’Université de Toronto ont d’ores-et-déjà rejoint l’Alliance.

L’ensemble des contenus sera rassemblé sur le site de l’alliance, où chacun pourra venir télécharger les œuvres complètes librement et gratuitement. Yahoo assurera l’indexation des contenus et fournira bien sûr le moteur de recherche. Fondé en 1996, Internet Archive fournira quant à lui l’essentiel des contenus. L’association met déjà à disposition des internautes plusieurs milliards de documents, y compris vidéo et sonores, collectés sur Internet.

Une victoire de plus pour les Creative Commons

Pour assurer le respect des droits d’auteurs, l’OCA ne distribuera que les contenus dont les éditeurs ont accepté la diffusion. Yahoo s’est ainsi assuré le soutien des associations d’auteurs qui luttent contre Google. « Beaucoup d’éditeurs ont déjà rendus quelques uns des contenus de leurs livres et journaux librement disponibles en ligne et le modèle de l’OCA qui permet aux titulaires de droits de contrôler quelles œuvres sont ouvertes, et quand et où elles sont hébergées, pourrait en encourager d’autres à faire de même« , explique ainsi Sally Morris, le président de l’ALPSP, une association américaine d’éditeurs.

Sur option, les ayant droits pourront même décider de distribuer leurs œuvres sous les termes d’une licence Creative Commons.

Une belle illustration de symbiose entre le « monde du libre » et le « monde commercial », que de l’on cherche encore trop souvent à opposer.

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