Google est plus que jamais sous pression aux États-Unis. L’enquête conduite par la Federal Trade Commission (FTC) sur fond de pratiques anticoncurrentielles pourrait bien s’élargir à Google+, le nouveau réseau social du géant du web, selon les informations de la presse américaine.

Aux États-Unis comme en Europe, Google est actuellement au c?ur d’une enquête menée par les autorités en charge du contrôle des pratiques commerciales. La Commission européenne et la Federal Trade Commission (FTC) cherchent à savoir si le géant du web a usé de pratiques anticoncurrentielles pour privilégier ses propres services au détriment de ceux d’éditeurs concurrents.

À en croire les informations obtenues par Bloomberg, le nouveau réseau social de Google est depuis peu dans le collimateur de la FTC. En quelques mois, Google+ s’est en effet rapidement imposé parmi les sites communautaires. Plus de 62 millions d’internautes auraient créé un compte à la fin décembre 2011, selon les estimations de Paul Allen, alors que le site est disponible que depuis quelques mois.

Bien entendu, ces statistiques ne permettent pas de connaître le nombre d’utilisateurs réellement actifs sur Google+. Se sont-ils simplement inscrits parce que Google a insisté sur la promotion de son réseau social ou bien partagent-ils vraiment du contenu avec leurs contacts ? Difficile à dire. Le seul nombre d’utilisateurs inscrits ne permet en tout cas d’avoir une bonne idée du vrai succès de Google+.

Reste que les derniers changements apportés par la firme de Mountain View à son moteur de recherche ont attiré l’attention de la FTC. Cette semaine, Google a en effet annoncé son intention d’intégrer divers éléments tirés d’autres plates-formes communautaires (dont Picasa et Google+) dans son algorithme, afin de fournir des résultats personnalisés.

Beaucoup craignent que cette nouvelle fonctionnalité, baptisée Search Plus Your World, ne soit un moyen détourné pour propulser encore un peu plus les différents services de Google. Car en effet si Google+ a été inventé par Google, Picasa – un service de gestion de photos numériques – a été racheté en 2004. De quoi alimenter les craintes des détracteurs de Google.

Sur son blog, l’un des ingénieurs de la firme américaine a assuré que Google ne prend évidemment pas en compte que ses services sociaux. Des solutions n’appartenant pas au géant du web sont également intégrées à Search Plus Your World, comme Flickr (appartenant à Flickr), WordPress, Twitter, FriendFeed (acheté par Facebook), LiveJournal ou encore Quora.

Interrogé par Bloomberg, un avocat spécialisé dans les pratiques anticoncurrentielles a estimé que « les questions antitrust soulevées contre Google + méritent d’être étudiées« , ajoutant que « lorsque Google entre dans un marché où il n’était pas auparavant« , il y a un risque pour qu’il élève son propre référencement pour apparaître dans les premières pages de certaines requêtes concernées.

Les critiques contre Google se font en tout cas de plus en plus nombreuses. Hormis les sociétés concernées par un probable déclassement à cause de Search Plus Your World, l’Electronic Privacy Information Center (EPIC) a fait part de ses préoccupations à la FTC sur les problèmes que Google fait peser sur le web du fait de son importance.

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