Après le temps de la présentation devant la presse vient le temps de l’analyse des petites lignes. Qui ne sont pas très nombreuses. Numerama détaille les tarifs et conditions contractuelles proposés par Free Mobile, d’une lisibilité inédite sur le marché de la téléphonie mobile.

Free Mobile : le portail

Après quelques heures de retard et de nombreux ralentissements, le site mobile.free.fr sur lequel Free commercialise ses offres mobiles a enfin ouvert ses portes en début d’après-midi. On y découvre la liste des sept téléphones mobiles proposés par Free, le plus souvent à 1 euro à la commande puis un remboursement mensualisé sur 12 ou 24 mois. Pour le moment, l’iPhone 4S n’est pas référencé. Il devrait être proposé par l’opérateur à partir du 27 janvier prochain. Le Samsung Galaxy S2 est quant à lui proposé à 541 euros sans facilités de paiement, tandis que le BlackBerry Curve 3G est simplement annoncé mais pas encore disponible.

Concernant les tarifs, pas de surprises par rapport aux prix révélés mardi matin par Xavier Niel. La page d’accueil propose bien les deux seules offres de l’opérateur : un forfait tout illimité à 19,99 euros par mois (ou 15,99 euros pour les abonnés Freebox), et un forfait d’une heure et 60 SMS à 2 euros par mois, offert aux Freenautes.

Dans le détail, la brochure tarifaire (.pdf) dévoile les quelques subtilités qui n’avaient pas été abordées par Xavier Niel lors de la présentation de l’offre. Nous avons relevé :

  • L‘option BlackBerry proposée à 1 euro par mois pour la réception des mails en Push ;
  • Les SMS+ et MMS+ (surtaxés) sont marqués comme « non disponibles au lancement), malgré une page qui détaille les différents tarifs applicables selon la typologie du numéro. Est-ce à dire que les envois des SMS+ et MMS+ seront pour le moment bloqués ?
  • Le forfait à 2 euros par mois ne compte aucune data. Pour utiliser l’internet mobile, il faut ajouter 1,99 euros pour 20 Mo puis 6 centimes d’euros par méga-octets supplémentaires. Soit environ 60 euros pour 1 Go utilisés.
  • Les destinations fixes comprises dans le forfait sont les Açores, Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Guadeloupe, Guyane, Hongrie, Canaries, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Martinique, Monaco, Pays-Bas, Pologne, Portugal, La Réunion, Roumanie, Royaume-Uni, République Tchèque, Solvénie, Suède, et Suisse. Les appels vers les mobiles sont aussi illimités vers l’Alaska, le Canada, les Etats-Unis et Hawaï.

Comme l’a indiqué Xavier Niel, les conditions générales d’abonnement (.pdf) tiennent sur une page, ce qui est remarquable pour la lisbilité de l’offre. On y remarque surtout :

  • L’usage du forfait Free Mobile doit se faire via une « utilisation non abusive« , dite « en bon père de famille » (ce qui est une clause générique chez tous les opérateurs fixes et mobiles) ;
  • Il est expressément interdit d’utiliser Free Mobile pour des usages illégaux, en particulier pour télécharger ou partager des fichiers piratés ;
  • La carte SIM ne peut pas être utilisée dans une clé 3G ou un autre appareil qui ne soit pas, par déduction, un téléphone ou une tablette tactile ;
  • En revanche, rien n’interdit le tethering (ce qu’a confirmé Xavier Niel lui-même) ;
  • La formulation « sans engagement » vaut dans les deux sens. Free pourra résilier quand bon lui semble, sous un préavis de 10 jours. Ce qui pourrait être le cas le jour où l’opérateur décide de modifier ses tarifs : il faudra accepter ou rapidement changer de fournisseur ;
  • 100 sessions TCP simultanées maximales sont autorisées, ce qui est la conséquence d’une limitation technique liée à l’IPv4. Free Mobile dispose de 8192 adresse IP ; avec 3 millions d’abonnés, il ne pourra affecter que 180 ports par abonné (explication fournie par @bortzmeyer). En pratique, cette limitation bride l’usage du téléphone pour du P2P (que ce soit l’échange de fichiers ou d’autres services en peer-to-peer), même s’ils sont autorisés par respect de la neutralité des réseaux.
Source : Numerama

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