Google impose le thème par défaut d’Android pour les applications qui n’utiliseraient pas spécifiquement les éléments d’interfaces proposés par les constructeurs, sous peine d’interdire l’accès aux services en ligne de la firme tels l’Android Market. Un grand pas en avant vers l’homogénéité de l’expérience utilisateur sur le système d’exploitation, mais un recul de son ouverture.

Les constructeurs de smartphones utilisant le système d’exploitation de Google déploient progressivement leurs mises à jour vers sa version 4.0. Avec cette version, la firme américaine a fait un pas en avant vers l’homogénéité de l’expérience utilisateur et un nouveau pas en arrière concernant l’ouverture de son système.

En effet, Google impose désormais aux constructeurs d’inclure le thème par défaut Holo avec la version qu’ils installeront sur les appareils. S’ils ne le font pas, les utilisateurs n’auront tout simplement pas accès aux services et applications de l’Américain, à commencer par l’Android Market.

Cela ne veut toutefois pas dire que les fabricants ne pourront plus utiliser leurs propres couches graphiques sur l’OS mais que celle de Google doit être inclue en plus. Le thème Holo sera alors le thème par défaut des applications qui ne font pas spécifiquement appel au thème proposé par le constructeur là où c’était, jusqu’ici, le thème du constructeur qui prévalait.

Lorsqu’un développeur conçoit son application, il peut spécifier les éléments graphiques qu’il souhaite utiliser en piochant dans l’interface fournie par le constructeur ou choisir les éléments par défaut. En fonction du niveau de modification de l’interface par le constructeur, ces éléments par défaut pouvaient être spécifiques à la machine ou être communs à toutes les versions d’Android. Désormais, c’est l’interface de Google qui fera office d’interface par défaut et les éléments d’interface de TouchWiz (Samsung) ou de Sense (HTC), par exemple, ne seront donc pas utilisés par les applications à moins que les développeurs les appellent volontairement.

C’est un grand pas en avant vers l’uniformisation de l’expérience utilisateur sur Android. Les applications ne seront plus aussi différentes qu’elles pouvaient parfois l’être auparavant d’un smartphone à l’autre. Néanmoins, Google s’approprie ici une partie de l’interface qui était jusqu’alors laissée aux constructeur et recule un peu plus dans l’ouverture de son système d’exploitation. La firme a donc tenu à préciser qu’elle n’avait « aucune intention d’empêcher les fabricants de construire leur propre expérience » mais ces derniers devront accepter que plusieurs interfaces cohabitent sur leurs appareils ou motiver les développeurs à appeler les éléments qu’ils mettront à leur disposition.


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