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Incertitudes sur le soutien de Sony, Nintendo et EA envers la loi SOPA

Des informations laissent entendre que Sony, Nintendo et Electronic Arts auraient retiré leur soutien à la loi SOPA. Dans le détail, il apparaît toutefois que la position des trois entreprises est beaucoup plus complexe que cela.

Le calvaire enduré ces derniers jours par Go Daddy a-t-il conduit d'autres entreprises soutenant le projet de loi anti-piratage SOPA (Stop Online Piracy Act) à réviser leur jugement ? Alors que l'examen du texte doit véritablement commencer le mois prochain, plusieurs informations en provenance des États-Unis laissent entendre que Sony, Nintendo et Electronic Arts auraient retiré leur soutien à la loi SOPA.

Le cas de Nintendo et Electronic Arts

C'est en tout cas ce qu'affirme Electronista, qui se base sur un document (.pdf) hébergé par la commission des lois du Congrès. Le site fait remarquer que les noms de Nintendo et d'Electronic Arts n'apparaissent pas dans la liste des soutiens. Il y a encore deux semaines, les deux entreprises étaient pourtant bien considérées comme des soutiens officiels de la loi SOPA.

Rappelons en effet qu'Electronic Arts et Nintendo of America sont signataires d'une lettre ouverte (.pdf) adressée le 14 décembre dernier aux parlementaires américains dans laquelle ils appellent les pouvoirs publics à accentuer la lutte contre le piratage et la contrefaçon en ligne. Si le nom SOPA n'apparaît pas explicitement dans le document, la grande majorité des signataires de cette lettre soutient le projet de loi.

Comme le note Torrentfreak, les noms "Nintendo of America" et "Electronic Arts" n'apparaissent pourtant pas sur la toute première version du document listant les soutiens au texte de loi. Que faut-il y comprendre ? Que Nintendo et EA ont soutenu du bout des lèvres le principe d'une lutte durcie contre le piratage et la contrefaçon, via la lettre ouverte, mais qu'ils n'ont pas osé s'engager plus en avant ?

Il est donc hasardeux, en l'état actuel des choses, de penser que Nintendo et Electronic Arts ont effectivement retiré leur soutien à la loi SOPA. D'autant qu'entretemps, l'Entertainment Software Association (ESA), une association commerciale chargée de défendre les intérêts de l'industrie du jeu vidéo aux États-Unis, est apparue sur la liste des soutiens de SOPA. Elle ne l'était pas au début.

Parmi les membres de l'ESA, on retrouve notamment Nintendo of America et Electronic Arts. Ainsi, les deux sociétés ne sont pas directement exposées à la vindicte populaire, puisque c'est l'ESA qui servira de paratonnerre. Donc, à moins d'un communiqué officiel contraire, Nintendo et Electronic Arts n'ont pas retiré leur soutien à la loi SOPA.

Le cas de Sony

Pour Sony, c'est quelque peu différent. La firme japonaise apparaît bien, elle aussi, dans la lettre ouverte adressée aux parlementaires américains, via deux branches : Sony Music Entertainment (musique) et Sony Pictures Entertainment (cinéma). Cependant, au fil des différentes versions, on assiste à une valse des divisions de l'entreprise japonaise.

Sur une version ancienne du document, Sony Pictures Entertainment disparaît au profit de Sony/ATV Music Publishing et de Sony Music Nashville. Sony Music Entertainment y figure toujours. Idem pour la version (.pdf) actuellement proposée sur le site de la commission des lois du congrès américain. Il semble que seul le département musique de l'entreprise soutienne ouvertement la loi SOPA.

Mais comme nous l'avons expliqué, la présence de l'ESA parmi les soutiens du texte impose une certaine prudence. L'ESA compte aussi parmi ses membres Sony Computer Entertainment America (SCEA) et Sony Online Entertainment (SOE). Autrement dit, le retrait du soutien de Sony au texte de loi est franchement sujet à discussion. Seul la filiale cinéma semble avoir retiré son soutien.

Les positions des uns et des autres pourraient toutefois être amenées à évoluer dans un avenir proche. Au regard de ce qui a été accompli avec Go Daddy, il n'est pas impossible que les internautes américains cherchent à faire reculer d'autres entreprises, sous peine de représailles. Celles-ci avaient pris la forme de migration vers d'autres hébergeurs dans le cas de Go Daddy.

En ce qui concerne Sony, des Anonymous ont décidé de se saisir de l'affaire. Comme à leur habitude, ils promettent des jours difficiles à Sony pour le punir de soutenir un texte de loi jugé liberticide et limitant la capacité d'innovation des entreprises high tech américaines. Il est donc très probable que ces Anonymous procèdent à nouveau à des attaques informatiques contre les serveurs de Sony.