Mieux vaut tard que jamais. À 91 ans, Ray Bradbury a donné son feu vert à l’éditeur américain Simon & Schuster pour adapter Fahrenheit 451 en e-book. Un feu vert un peu contraint, puisque l’agent de l’écrivain américain a expliqué que les droits d’exploitation de l’ouvrage allaient expirer et qu’il fallait les renouveler. Or, un accord couvrant les livres électroniques était inévitable.

Les temps changent. Longtemps réfractaire aux livres électroniques, Ray Bradbury a enfin mis de l’eau dans son vin et fait un pas en direction des nouvelles technologies et de la dématérialisation. L’écrivain américain, mondialement célèbre pour le roman Fahrenheit 451, a accepté de voir son œuvre principale être adaptée en e-book, 58 ans après sa publication aux États-Unis.

C’est Simon & Schuster, une grande maison d’édition américaine, qui a décroché le droit de commercialiser la version électronique de Fahrenheit 451. L’ouvrage sera vendu 9,99 dollars (environ 7,5 euros) et viendra ainsi gonfler un peu plus les statistiques commerciales flatteuses du roman. Traduit en 33 langues, l’ouvrage s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde, souligne le Sydney Morning Herald.

Il faut toutefois noter que le feu vert de Ray Bradbury n’a pas été donné de bon c?ur. C’est parce qu’il n’avait manifestement plus le choix que l’auteur s’est résigné à laisser Simon & Schuster préparer une version numérique de son roman. Comme l’explique la presse australienne, les droits d’exploitation de Fahrenheit 451 allaient bientôt expirer et un nouveau contrat couvrant la version numérique du livre était inévitable.

En effet, le marché du livre électronique connaît depuis quelques années une forte croissance dans le monde, et notamment dans les pays anglophones. Si les e-books sont encore minoritaires par rapport aux livres traditionnels, la part des premiers va augmenter rapidement dans les prochaines années. Dès lors, Ray Bradbury s’est retrouvé en quelque sorte acculé sous la pression des maisons d’édition.

On se souvient que Ray Bradbury avait adressé en 2009 une fin de non recevoir à Yahoo, qui souhaitait proposer l’un des ouvrages de l’écrivain sur son portail. L’an dernier, ce sont diverses entreprises qui ont essayé de persuader Ray Bradbury de s’ouvrir aux livres électroniques. Sans succès. « Vous savez ce que je leur ai dit ? Allez au diable. Allez au diable vous et Internet » leur avait-il dit.


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