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Faut-il éduquer les parents aux risques des jeux vidéo ?

Le gouvernement ne semble pas vouloir donner suite à une recommandation du Conseil d'analyse stratégique, qui proposait l'an dernier d'organiser des ateliers de sensibilisation des adultes aux risques des jeux vidéo pour leurs enfants. Plus radical, le CAS proposait aussi de brider le nombre d'heures auxquelles un enfant peut jouer sur sa console ou son ordinateur.

Il y a un an, le 23 novembre 2010, le Centre d'analyse stratégique (CAS) du gouvernement avait organisé un séminaire sur les jeux vidéo, sous l'angle de leur éventuelle régulation. "Les jeux vidéo soulèvent au moins deux types de questions. Celles qui sont liées aux risques de dépendance, qui ont donné lieu à l'émergence de termes anglo-saxons, comme 'cyberaddiction' ou hardcore gamers'. Mais également celles qui sont relatives aux comportements agressifs induits, au mimétisme et au risque de désocialisation", expliquait le CAS. Même s'il reconnaissait que "les données disponibles, sans nier l'existence de comportements problématiques, tendent à nuancer les visions les plus alarmistes et à relativiser l'importance de l'ampleur de ces phénomènes", il appelait toutes les parties prenantes à "enrichir les systèmes de régulation des contenus et des pratiques".

Parmi les différentes propositions issues de sa note d'analyse (.pdf), le Centre d'analyse stratégique proposait de "développer des ateliers pratiques destinés aux adultes pour les sensibiliser aux signes précurseurs des usages excessifs et à leur prévention". En fait, des tels ateliers auraient surtout pour objectif de les inciter à activer les mesures de contrôle parental sur les ordinateurs et consoles de jeux vidéo. "Le premier impératif est de prévenir ces usages excessifs, en particulier chez les publics jeunes. Pour ce faire, la grande majorité des consoles et des jeux offre un système de contrôle parental. Une fois activé, il permet aux adultes de limiter les temps de connexion comme les sites accessibles. Cependant, ces dispositifs demeurent peu installés par les parents (43 % des ordinateurs et 5 % des consoles selon les dires des adolescents), notamment à cause d'un emploi supposé difficile (le plus souvent à tort)", constatait le CAS.

Interrogé par le député socialiste Patrick Lebreton sur les suites qu'il entendait donner à cette recommandation, le ministère de la jeunesse et de la vie associative n'a pas jugé utile de renforcer les actions. "Depuis le lancement du plan d'éducation au multimédia (PEM) en 2007 qui a permis de financer plus d'une centaine de projets associatifs d'éducation au multimédia, de nombreuses rencontres intergénérationnelles sensibilisant l'ensemble des acteurs sur le sujet ont été organisées sur le territoire", assure-t-il. Il explique que différentes directions départementales et régionales "poursuivent cette politique par la mise en œuvre de campagnes d'information et de sensibilisation initiées grâce à des partenariats avec les associations locales et les collectivités". Mais il donne comme exemple les seules "Rencontres Jeunes et Internet" organisées en région Rhône-Alpes... qui n'ont pas parlé de jeux vidéo, si l'on en croit la fiche de synthèse (.pdf).

Pour le moment, aucune des propositions émises par le CAS n'a été suivie d'effet. Outre ces ateliers pour adultes, le Centre d'analyse stratégique proposait :