Bruxelles veut intensifier la numérisation de livres protégés
L'Union européenne doit intensifier ses efforts en matière de numérisation des œuvres culturelles.
L'objectif annoncé de Bruxelles est d'atteindre le pallier des 30 millions d'objets numérisés sur Europeana d'ici 2015, contre 19 millions à l'heure actuelle. Pour combler cet écart, large de 11 millions d'œuvres manquantes, la Commission européenne a dégagé quelques pistes. En particulier, l'accent doit être mis sur les "œuvres protégées par des droits d'auteur mais qui ne sont plus disponibles dans le commerce".
Pour y parvenir, la Commission européenne suggère de bâtir un cadre juridique nouveau adapté à la mise en ligne de ces œuvres, de façon à "permettre une numérisation à grande échelle" et à "rendre accessibles par-delà les frontières des œuvres qui ne sont plus disponibles dans le commerce". À cette occasion, Bruxelles suggère aux États membres de revoir leur législation et leur stratégie nationale sur ce sujet.
Les partenariats publics-privés devront eux aussi être développés, pour profiter d'une part de l'expertise de certaines entreprises et pour diminuer d'autre part les coûts de la numérisation. L'intervention du secteur privé devra se faire en respectant des "principes fondamentaux". "Investir dans la numérisation sera utile à la création d'entreprises et d'emplois" a réagi Neelie Kroes, chargée des questions numériques au sein de la Commission.
À ses débuts, la bibliothèque numérique Europeana comptait à peine 2 millions de documents (livres, photos, journaux, tableaux, films, cartes et même clips musicaux). Aujourd'hui, elle dispose de plus de 19 millions de contenus. La France a contribué à hauteur de 4,3 millions d'ouvrages, derrière l'Allemagne (5,5 millions) mais devant le Royaume-Uni (3,9 millions) et l'Italie (3,7 millions).