Le Parti pirate allemand va-t-il transformer l’essai de septembre dans la durée ? Après avoir envoyé quinze membres au parlement de Berlin, la jeune formation politique veut peser davantage sur la scène politique. Un sondage réalisé fin septembre montre que le Parti pirate allemand est crédité de 8 % d’intentions de vote. Buzz temporaire ou véritable intérêt pour le mouvement ?

C’est un succès à la hauteur des élections européennes de 2009, où un candidat du Parti pirate suédois avait fait son entrée au parlement européen. Le mois dernier, le Parti pirate allemand avait fait une percée inattendue dans l’électorat, lui permettant d’envoyer pas moins de quinze représentants au parlement berlinois grâce à son très bon score aux élections : 8,9 %.

Désormais, tout l’enjeu est de savoir si le Parti pirate allemand parviendra à conserver un corps électoral suffisamment étoffé pour continuer à peser sur les politiques locales pour ensuite viser des échéances plus importantes. Un sondage du magazine Stern, repris par l’Associated Press et signalé par Benjamin Ferran sur Twitter vient justement conforter l’intérêt des électeurs pour cette formation politique.

À en croire les résultats du sondage, le Parti pirate allemand est crédité de 8 % des intentions de vote dans le pays. C’est un score particulièrement haut pour un mouvement dont la visibilité médiatique est nettement plus faible que des partis institués. L’enquête, conduite auprès de 2 502 personnes, affiche une marge d’erreur de 2,5 points et s’est déroulée entre le 26 et 30 septembre.

Il faut bien entendu nuancer la portée de ce résultat. Le sondage a en effet été réalisé une semaine après le succès électoral du Parti pirate allemand à des élections locales. Le mouvement a inévitablement profité d’une couverture médiatique plus importante qu’à l’accoutumée, lui permettant d’attirer l’attention d’autres électeurs. Lorsque le battage médiatique s’estompera, d’autres sondages se montreront peut-être plus nuancés.

En attendant, le Parti pirate allemand compte bien capitaliser sur cette notoriété et profiter de cette occasion pour mieux se faire connaître et diffuser ses idées. Interrogé sur le résultat du sondage, le chef du mouvement, Sebastian Nerz, juge qu’un score de « 8 % dans un sondage national n’est pas un succès temporaire. C’est le début d’un changement politique fondamental« .

( photo : CC BY-SA-NC PaGn )


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