Nous savons depuis quelques semaines que les principales majors de l’industrie du disque approuvent et soutiennent une technique visant à contrer le peer to peer : le spoofing. Il s’agit d’inonder les réseaux avec de faux fichiers téléchargés par les utilisateurs. Une société, Overpeer, serait à l’origine d’une grande partie de ces fakes.

C’est avec l’album d’Eminem qu’Overpeer s’est fait connaître. En inondant le réseau FastTrack (Kazaa, Grokster) avec de simples refrains en boucles, le piratage de ces chansons a été rendu plus difficile, surtout pour les utilisateurs munis de simples connexions 56K. Avec la bénédiction de la RIAA, Overpeer est aujourd’hui sous contrat avec la plupart des grandes maisons de disques, dont Interscope et Universal Music.

La société, qui sévit également sur OpenNap ou Gnutella, prévoit d’accroître et de varier très largement ses actions dans le futur.

Overpeer est dirigé par Marc Morgenstern, un ancien haut membre de l’ASCAP (American Society of Composers, Authors, and Publishers), une très puissante association américaine qui regroupe plus de 135.000 artistes, et dont les membres du conseil d’administration sont élus parmi eux. Son propre père en a longtemps fait parti. Mais c’est le deuxième conglomérat le plus puissant de Corée, SK Industries, qui a fondé Overpeer. Autant dire qu’ils ont les moyens d’entretenir encore pendant longtemps cette guerre anti-piratage…

En savoir plus sur Overpeer : sk.com


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