Alors que l’ONU doit recevoir cette semaine une demande officielle d’adhésion de la Palestine, le web a déjà consacré les territoires palestiniens comme un pays indépendant. Depuis 2000, les sites palestiniens peuvent utiliser l’extension .PS pour leurs noms de domaine, ou le .falasteen (en écriture arabe) depuis l’an dernier.

Mahmoud Abbas est arrivé lundi à New York. Le président palestinien a annoncé son intention de remettre vendredi au secrétaire général une demande officielle d’adhésion à l’ONU d’un Etat palestinien, et souhaite qu’Israël reconnaisse cet état. Il a déjà essuyé une fin de non recevoir de la part de Benjamin Netanyahu, qui affirme que « la paix ne s’obtiendra pas par une démarche unilatérale à l’ONU« . Mais sur Internet, la Palestine a déjà une existence reconnue.

L’IANA (Internet Assigned Numbers Authority), qui gère les espaces d’adressage IP au sein de l’ICANN, avait reçu une première fois en 1997 une demande de délégation d’un nom de domaine de premier niveau réservé à la Palestine. La demande avait été rejetée en 1997, au motif que la Palestine n’avait pas de code alphanumérique attribué dans la liste ISO 3611-1 sur laquelle figurent les immatriculations des différents états du monde. Le code « .ps » avait simplement été mis en réserve en 1995.

En 1998, l’IANA a accepté de déléguer à la Palestine la gestion d’un domaine de second niveau, Palestine.int, qu’elle a pu utiliser pour ses sites officiels, notamment gov.palestine.int. Puis à l’été 1999, la Division des Statistiques des Nations Unies a ajouté les Territoires Palestiniens Occupés à sa liste des codes de pays utilisés à des fins statistiques, ouvrant de fait son inclusion à la liste ISO3611-1, ce qui fut réalisé le 1er octobre 1999.

C’est donc en mars 2000 que l’IANA a accepté de confier la gestion du .PS à la Palestine. Il est depuis géré par l’Autorité Nationale Palestinienne de Nommage Internet. Cette dernière peut aussi, depuis l’an dernier, délivrer des noms de domaine en .Falasteen (en écriture arabe). L’ICANN a en effet approuvé en août 2010 cette nouvelle extension en caractères non latins, à travers une résolution qui a dû faire sursauter Israël.

L’ICANN y déclarait en effet que « les Territoires Palestiens Occupés sont un pays actuellement listés dans le standard ISO 3166-1« , reconnaissant à la Palestine un statut de « pays ». La formule était standard, mais les mots ont un sens, surtout en diplomatie.

Depuis 2004, année d’ouverture réelle des réservations de noms de domaine en .PS, près de 11 000 noms de domaines palestiniens ont été créés avec l’extension .PS.


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