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L'Hadopi étudie la consommation légale de séries TV

L'Hadopi a publié une étude portant sur la consommation légale de séries TV et de téléfilms. La Haute Autorité s'est intéressée sur la situation au niveau de la VOD et de la télévision de rattrapage. Elle s'est également penchée sur le rapport de force entre les programmes américains et français. Une enquête qui souffre toutefois de l'absence d'analyse sur la consommation illicite, pourtant éclairante sur la consommation des internautes.

À l'occasion de la treizième édition du festival de la fiction TV, qui se déroule du 7 au 11 septembre à La Rochelle, l'Hadopi a voulu s'intéresser à l'offre et la consommation de fiction sur les réseaux. La Haute Autorité s'est penchée (.pdf) en particulier sur les mesures réalisées au niveau de la vidéo à la demande payante à l'acte (VàD) et des services gratuits de télévision de rattrapage des chaînes françaises (TVR).

La fiction très présente dans la VOD, moins dans la TVR

De façon générale, l'Hadopi constate que les téléfilms et les séries TV représentent une part importante des contenus délivrés par la télévision de rattrapage ou la vidéo à la demande. Ainsi, la fiction représente plus de la moitié (56 %) de la VOD, avec 14 000 programmes disponibles au premier semestre 2011, et 12 % de l'offre disponible sur la télévision de rattrapage, avec 500 programmes recensés.

Un écart significatif mais qui peut s'analyser selon la nature des plates-formes. Les offres de télévision de rattrapage couvrent une plus vaste étendue de genres télévisuels (journaux télévisés, reportages, magazines, jeux...) tandis que la vidéo à la demande se concentre davantage sur des contenus cinématographiques ou "de stock" (fiction, documentaire, animation).

Les programmes américains plébiscités

L'étude a également mis en lumière la prépondérance des programmes américains au sein de l'offre, même si les contenus français pèsent 23 % de l'offre de fiction dans le domaine de la VOD. Les programmes américains, eux, représentent 51 % de l'offre. Ce rapport est comparable avec la situation dans la TVR : 30 % pour les contenus français contre 61 % pour les programmes US. Les pourcentages restants concernent des programmes issus d'autres pays.

La forte présence des séries et téléfilms américains sur les plates-formes de VOD et de TVR n'est guère surprenant, dans la mesure où 71 % de la consommation dans la vidéo à la demande se portent sur des contenus d'origine américaine, contre 7 % pour les programmes français. Les données concernant la TVR ne sont pas communiquées, mais il probable que la tendance soit similaire.

Une étude limitée à l'offre légale

L'étude conduite par l'Hadopi sur la consommation de fiction sur les réseaux se limite donc aux plates-formes légales. C'est dommage. Une analyse intégrant la consommation illicite sur les réseaux apporterait beaucoup plus d'éléments intéressants, notamment sur les manquements de l'offre légale. En particulier sur les séries TV américaines sous-titrées, massivement présentes sur les réseaux P2P et les hébergeurs en un clic.

On rappellera par ailleurs que cette enquête survient au moment où seule une plate-forme sur les dix-sept services labellisés PUR est recensée dans la catégorie Cinéma-VOD : Vidéo à volonté. Signe que l'offre légale validée par l'Hadopi en matière de vidéo à la demande est encore bien pauvre. La faute peut-être à certaines plates-formes, qui cherchent à obtenir un intéressement sur les locations de VOD...