Le secrétaire d’Etat en charge du commerce et de la consommation a annoncé ce mercredi que cinq procédures contentieuses avaient été engagées contre des sites web. Ces derniers sont accusés d’avoir publié des faux avis de consommateurs de nature à constituer une pratique commerciale trompeuse. Bercy indique que tous les secteurs sont touchés par ce problème.

Mise à jour – Dans une question écrite publiée ce mardi au Journal officiel, le député UMP Guy Malherbe revient sur les faux avis de consommateurs qui pullulent sur la toile.

L’élu réclame en particulier « un dispositif » permettant de « assurer les clients en vérifiant le statut de l’internaute, le caractère équitable de l’avis émis et en imposant une traçabilité de la démarche« .

Sujet du 02 septembre – Frédéric Lefebvre se montre décidément fort actif sur le terrain du commerce électronique. Déjà engagé sur plusieurs dossiers précis, comme la régulation du secteur de la vente en ligne ou le blocage de sites web ne respectant pas la législation, le secrétaire d’Etat en charge du commerce, des PME et de la consommation veut désormais s’attaquer aux faux avis de consommateurs qui fleurissent sur la toile.

À la suite d’une enquête démarrée en début d’année sous l’égide de la DGCCRF, l’ancien porte-parole de l’UMP a annoncé (.pdf) mercredi la mise en place de cinq procédures contentieuses contre des sites web qui ont publié de faux avis de consommateurs. 132 enquêtes ont été menées, 1 280 contrôles ont été effectués et 551 sites web ont été contrôlés. Au total, un taux d’anomalie de 7 % a été constaté par les services de répression des fraudes.

Frédéric Lefebvre n’a pas précisé quels sont les sites concernés par ces procédures, mais selon l’AFP il s’agit d’un site de ventes aux enchères de voyages, d’un site participatif à forte audience spécialisé dans le tourisme, d’un site marchand, d’un site comparateur dans le domaine du tourisme et d’un site d’e-réputation. Les gestionnaires de ces espaces risquent gros, puisque les peines encourues sont de deux ans de prison et 187 500 euros d’amende.

D’après le ministère de l’économie et des finances, qui reconnaît ne pas pouvoir « avoir une quantification précise de la proportion des avis qui sont faux sur Internet« , ces opinions artificielles n’épargnent aucun secteur commercial. Le tourisme, l’électroménager, la téléphonie, les produits high tech ou encore l’automobile sont autant de domaines gangrénés par ces faux commentaires.

Les procédures contentieuses engagées contre des sites web qui ont publié de faux avis de consommateurs s’inscrivent dans un cadre plus large de régulation du commerce électronique. En début d’année, Frédéric Lefebvre avait affirmé « toute sa détermination à ce que le développement d’Internet et du e-commerce ne s’accompagne pas de pratiques qui seraient trompeuses pour le consommateur ou déloyales vis-à-vis du commerce traditionnel« .


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