Les recherches du Centre international de recherche sur le cancer sur les ondes radio n’ont pas convaincu les professionnels des télécommunications. Dans différents communiqués, la Fédération française des télécoms, le CTIA et la GSM Association ont tempéré les conclusions de l’organisme international. Pour eux, le risque n’est pas démontré et les recherches doivent se poursuivre.

L’avertissement émis par le Centre international de recherche sur le cancer sur les champs électromagnétiques de radiofréquence, considérés comme potentiellement cancérogènes, n’a pas été accueilli avec un enthousiasme débordant du côté des professionnels. La GSM Association, le CTIA et la Fédération française des télécoms (FFT) ont réagi avec prudence, s’efforçant de nuancer les conclusions des scientifiques.

« En choisissant 2B, le CIRC indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré » note la Fédération française des télécoms, qui regroupe des sociétés comme France Télécom, SFR, ou encore Bouygues Télécom. Cette « classification vaut pour l’ensemble des sources d’onde radio« , dont les appareils WiFi, les micros sans fil, les ampoules basse consommation, les fours à micro-ondes ou encore les plaques à induction.

La FFT rappelle au sujet de la classification que la catégorie 2B regroupe également des agents comme le café, les cornichons et autres légumes au vinaigre. Ce n’est pas comme la catégorie 2A, qui inclut le trichloréthylène et les fumées des moteurs diesel, ou la catégorie 1, qui regroupe l’alcool, le tabac et l’amiante. Face à l’incertitude de la catégorie 2B, la FFT préconise surtout la poursuite des recherches.

La fédération française a tenu néanmoins à souligner les efforts des professionnels en matière de précaution. « Depuis plusieurs années, les opérateurs de téléphonie mobile appliquent cette approche de précaution, par exemple en incluant un kit oreillette dans chaque coffret de téléphone mobile ou en informant les utilisateurs sur les précautions d’usage« . 20 millions de dépliants ont été diffusés à ce jour, assure la FFT.

Même son de cloche chez l’association internationale des technologies sans fil (CTIA), qui se montre plus critique. « Le groupe de travail du CIRC n’a conduit aucune nouvelle étude, mais s’est basé plutôt sur des recherches déjà publiées« . À la place, la CTIA rappelle que la Commission fédérale des communications (FCC) et la Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) n’ont pas démontré de lien évident entre l’apparition d’un cancer et l’exposition aux ondes radio.

Du côté de la GSM Association, « la classification du CIRC suggère qu’un risque est possible mais qu’il est peu probable« . « Nous reconnaissons que certains utilisateurs peuvent être concernés« . « Les normes de sécurité actuelles restent valables et les conclusions du CIRC doivent être comprises comme une invitation à poursuivre les recherches. Les études futures vont suivre la santé des utilisateurs sur une longue période de temps ».


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