Il y a six mois, l’éditeur français Bragelonne a abandonné les DRM sur les livres électroniques. Le bilan après cette décision s’avère positif, puisque cela a permis à la maison d’édition de se hisser parmi les leaders du marché des ebooks. Présentés comme une protection technique du droit d’auteur, les DRM apparaissent avant tout comme un frein terrible pour le développement de l’offre légale.

Difficile de croire à une simple coïncidence. L’éditeur français Bragelonne, spécialisé dans la publication de livres de science-fiction, de fantasy et de fantastique, a décidé il y a six mois de proposer des ouvrages sans mesures techniques de protection (DRM). Le bilan, rapporté par Actualitté, est particulièrement positif. Plus de 20 000 ebooks ont été vendus au format EPUB et un quart du catalogue est déjà disponible.

« Le bilan est plus que positif puisque nous sommes devenus en six mois l’un des premiers éditeurs sur le marché des ebooks, et le leader en matière d’imaginaire » déclare la maison d’édition, très satisfaite. Bien décidée à tourner la page des DRM, elle a également annoncé la mise en place d’un SAV où les lecteurs pourront obtenir une copie sans marquage des ebooks achetés avec DRM, notamment via l’iBookstore d’Apple.

Est-ce pour autant étonnant ? Contrairement à la croyance communément admise par les ayants droit, les mesures techniques de protection (DRM) sont un non-sens économique complet. Présentés comme une protection technique des droits d’auteur, les DRM sont en réalité un facteur de rejet des plates-formes légales. Ils sont un puissant repoussoir, empêchant les ventes de décoller vraiment.

Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Alors directeur de la FNAC, Denis Olivennes avait révélé que certaines œuvres culturelles sans DRM se vendaient deux fois mieux que celles bridées par des mesures techniques de protection. De façon générale, les ventes de titres des labels indépendants qui ont accepté d’abandonner ces procédés auraient progressé de 5 à 10 %.

Même analyse chez EMI. Avec l’abandon des mesures techniques de protection, les ventes sont restées particulièrement vigoureuses, même dans le cas où le prix des singles avait grimpé de 30 %. Ces bons résultats se sont répercutés sur une autre plate-forme légale, 7 Digital, qui a vu ses ventes monter de 188 %. Si les exemples se multiplient, tous n’ont apparemment pas encore compris que les DRM sont un frein aux affaires.


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