L’éditeur du logiciel de sécurisation ISIS, H2DS, a été placé ce mois-ci en liquidation judiciaire. Vingt salariés ont perdu leur emploi. L’entreprise affirmait encore au début du mois être la seule société à respecter les spécifications fonctionnelles définies par la Haute Autorité. Une conformité qu’il sera désormais impossible à vérifier avec la fermeture de la société.

C’est une disparition que seuls les employés regretteront. La société à l’origine du logiciel de sécurisation ISIS, H2DS, a été contrainte de fermer ses portes ce mois-ci suite à la liquidation judiciaire le 10 mai dernier de la société-mère, CVPI. L’entreprise s’était fait connaître l’an dernier en annonçant la commercialisation du « premier logiciel répondant aux spécifications fonctionnelles » de la Hadopi.

Signalé par l’un de nos lecteurs, l’article de la Voix du Nord revient sur la liquidation judiciaire de cette petite start-up. Interrogé par le quotidien, le cabinet du mandataire judiciaire Pascal Ruffin a indiqué que la « situation économique de la société n’était plus viable. Elle a dû faire face à d’importants impayés […], notamment auprès d’un fournisseur important« . Ce dernier a visiblement entraîné la chute de CVPI.

Au total, 20 personnes ont perdu leur emploi dans cette affaire : douze chez H2DS, quatre chez CVPI et quatre autres chez O3D. Les difficultés financières de l’entreprise, révélées par la Voix du Nord, contrastent avec l’assurance des responsables qui indiquaient « qu’à terme, il y aurait 300 emplois » créés, tandis que le gérant de l’entreprise « annonçait encore des dizaines d’embauches dans les mois à venir« .

Au début du mois, H2DS avait rebondi sur les spécifications fonctionnelles de la nouvelle consultation de la Hadopi, publiées le 20 avril dernier, pour promouvoir à nouveau son logiciel de sécurisation. Parmi les fonctionnalités d’ISIS, nous retrouvions la surveillance des téléchargements et des sites Internet visités, le contrôle parental, la surveillance des applications P2P et la journalisation des évènements.

Quatre versions différentes du logiciel étaient proposées au client, allant de 29,90 à 149,90 euros pour la plus complète. Celle-ci contenait une licence annuelle pour trois postes informatiques, un journal de bord stocké sur un serveur externe et une assistance juridique avec un avocat.

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