L’université de Yale a annoncé l’abandon de toutes les restrictions d’usages en vigueur sur 250 000 images numérisées, les plaçant de facto dans le domaine public. Aucune licence ne sera demandée pour diffuser ces contenus.

C’est un signal fort qu’envoie l’université de Yale au domaine public. La célèbre université américaine a annoncé lundi la levée de toutes les restrictions d’usage en vigueur sur un catalogue riche de 250 000 images numérisées. Dans son communiqué, repéré par Calimaq sur Twitter, l’université explique que cette décision s’inscrit dans le cadre de sa politique « Open Access ».

« Aucune licence ne sera nécessaire pour la transmission des images et aucune limitation ne sera imposée à leur utilisation » a détaillé l’université, connue pour être membre de l’Ivy League aux États-Unis. Yale a d’ailleurs rappelé non sans une certaine fierté être la première école de ce prestigieux réseau universitaire à entreprendre une démarche aussi importante.

Chargée de l’infrastructure et des actifs numériques à Yale, Meg Bellinger a souligné que l’effort de numérisation devra être important et durable. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisque cela va « révolutionner la manière dont les personnes ont accès aux contenus culturels« . Les photos sont accessibles sur cette plate-forme, qui regroupe de nombreux autres contenus. Quelques exemples sont visibles sur ce diaporama.

La décision de l’université de Yale va dans le sens de la politique défendue par la fondation Wikimedia, qui gère la médiathèque en ligne Wikimedia Commons. À l’image d’une base de données, le site s’efforce de regrouper un maximum de contenus libres de droits afin de constituer un fonds culturel servant à alimenter les autres projets de la fondation Wikimedia.

C’est également une bonne nouvelle pour les utilisateurs en général, à l’heure où il y a un risque d’appropriation d’œuvres du domaine public. On se souvient du cas Google Art Project, où les usages des utilisateurs sont limités par différentes technologies. Pour justifier ces limitations, Google a expliqué que la numérisation des contenus est en elle-même une œuvre protégée par le droit d’auteur. Ce qui est loin d’être sûr.


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