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Une loi pour suspendre l'accès des Anonymous en cas d'attaque DDOS

La députée UMP Muriel Marland-Militello va déposer une proposition de loi qui vise à renforcer les sanctions en cas d'attaque informatique contre les institutions publiques, à les étendre aux attaques DDOS, et à suspendre l'accès des internautes qui participent à ces attaques. Les Anonymous sont directement visés.

Quand la députée Muriel Marland-Militello s'intéresse à Internet, c'est toujours l'assurance d'une bonne tranche de rire, parfois jaune. Son dernier communiqué ne fait pas exception. L'élue des Alpes-Maritimes, qui vient par ailleurs d'échouer à convaincre le gouvernement de renforcer le filtrage des sites pornographiques, annonce ce mercredi soir son intention de déposer une proposition de loi. Pour "mieux punir les atteintes portées aux sites internet et renforcer les sanctions contre les attaques informatiques envers les institutions", explique-t-elle.

Son texte, qui n'est pas encore connu, doit "renforcer l'efficience de la lutte contre les attaques informatiques, pour un monde numérique plus civilisé que souhaite le Président de la République Nicolas Sarkozy". La députée demande à ne "pas rester passifs" face aux attaques informatiques qui sont "encore plus graves lorsqu'elles prennent pour cible une institution publique ou un organisme investi d'une mission de service public".

Muriel Marland-Miltello ne pense pas qu'aux attaques de hackers contre les serveurs de Bercy, mais plus largement à toutes les attaques orchestrées par les Anonymous, y compris à l'encontre de l'HadopiL'élue garde aussi probablement en mémoire les attaques contre feu Jaimelesartistes.fr, qu'elle avait qualifié de "terrorisme cybernétique". "Les terroristes de l'internet ne gagneront pas !", avait-elle alors promis, en 2009.

La proposition de loi de la députée vise à "doubler les sanctions actuellement prévues par le code pénal pour les atteintes aux systèmes informatiques, lorsque ceux-ci appartiennent à des institutions publiques ou à des personnes investies d'une mission de service public". Problème, les attaques DDOS ne sont pas légalement qualifiables actuellement La députée va donc proposer d' "élargir le champ d'application de ces sanctions en y intégrant clairement les atteintes portées au fonctionnement des sites internet".

Et.... miracle. La députée souhaite "donner au juge un outil supplémentaire pour lutter contre ces formes de violence numérique : la suspension de l'abonnement internet, outil dont il dispose déjà, grâce aux lois HADOPI, en matière de lutte contre le piratage d'œuvres culturelles". Une mesure clairement destinée à identifier et sanctionner les Anonymous.

Mais peut-être ignore-t-elle qu'en pratique, la plupart des internautes qui participent à des attaques DDOS le font totalement inconsciemment, via des vers "zombies" qui ne sont activés qu'à la demande du hackeur, à distance.