Une étude conduite par un institut japonais conclut que le piratage des dessins animés japonais n’a pas un effet négatif sur la vente et la location de DVD. La diffusion sur les réseaux P2P et sur les plates-formes comme YouTube peut même servir à promouvoir une série, conduisant des internautes à l’acheter ensuite dans le commerce.

Sur Internet, l’amateur de dessins animés japonais peut facilement trouver son bonheur. En quelques clics, il peut accéder à de nombreuses séries populaires, comme Naruto, Bleach ou encore One Piece. Il suffit de se rendre sur les réseaux d’échange P2P, sur les plates-formes de streaming ou sur les sites spécialisés dans l’hébergement de fichiers volumineux.

Ce constat, facilement vérifiable, est un véritable problème pour les studios à l’origine de ces séries. Les éditeurs considèrent en effet que le téléchargement illicite d’animés japonais affecte l’économie du secteur. Si certains ayants droit n’hésitent pas à développer de nombreux produits dérivés autour des héros d’une série, d’autres financent essentiellement leur activité à travers la location et la vente de DVD.

Une récente étude (.pdf) conduite par un institut de recherche japonais vient bousculer pourtant cette croyance. D’après la Research Institute of Economy, Trade & Industry (RIETI), un think tank proche du gouvernement nippon, le partage des séries japonaises sur Internet a un impact globalement positif sur le secteur. En effet, les internautes qui téléchargent ne cessent pas pour autant d’acheter des DVD dans le commerce.

Le document, signalé par Torrenfreak, explique que la diffusion d’épisodes sur YouTube « n’affecte pas négativement la location de DVD, et semble accroître la vente de DVD« . Dans certains cas, YouTube peut être considéré comme un véritable outil promotionnel. Par ailleurs, bien que « le logiciel d’échange Winny (un logiciel P2P essentiellement utilisé au Japon, ndlr) grève la location de DVD, il n’affecte pas la vente de DVD« .

Les conclusions de RIETI ne sont pas vraiment surprenantes. Par le passé, il a été constaté que le piratage pouvait être un formidable outil promotionnel pour une œuvre culturelle. Si cela ne se produit évidemment pas à chaque fois, quelques exemples frappants ont montré que le partage sur Internet pouvait être le meilleur vecteur d’exposition pour promouvoir un film ou un album de musique.


Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !