Mitterrand veut ranimer la Carte Musique Jeune
Parler de réanimation pour un service qui a toujours été mort peut sembler absurde.
Il faut dire que l'échec de la Carte Musique Jeune est total. Indigne, défectueuse et ridicule, l'opération a très vite montré ses limites auprès du public en ne séduisant qu'un nombre très limité d'internautes. Et les bricolages étranges autour du nombre total de cartes vendues, 50 000 selon le ministère de la culture, n'auront pas permis au dispositif de sortir la tête haute.
Devant un tel fiasco, nous aurions pu croire que l'acharnement thérapeutique allait cesser rapidement. Mais non. Reconnaissant que les ventes ont été "en dessous des espérances", Frédéric Mitterrand veut encore croire dans la Carte Musique Jeune. Lors de son discours, repris en partie par l'AFP, le ministre de la culture a promis quelques aménagements autour du dispositif.
Tout d'abord, le site Internet lancé le 28 octobre dernier va être rendu "plus simple et plus ergonomique". Une nouvelle campagne de communication est également prévue, dont il faut espérer qu'elle sera plus réussie que la précédente.
Par ailleurs, de nouvelles fonctionnalités vont être étudiées, allant de l'accès mobile via les smartphones en passant par la création d'une carte physique. À l'heure de la dématérialisation, cette dernière hypothèse ne manque pas de piquant.
Ces changements sur la forme peuvent-ils convaincre les jeunes sur le fond ? Pas sûr, même si Frédéric Mitterrand y croit dur comme fer. Jeudi dernier, le site Actualitté indiquait que le ministère jugeait le site "trop compliqué", notamment lors de l'achat d'une carte. Mais le rejet de la Carte Musique Jeune par les 12-25 ans date de bien avant le lancement du site web, comme en témoigne ces commentaires.