320 000 abonnés Premium en mars, 750 000 en décembre. Les utilisateurs de Spotify sont de plus en plus nombreux à se convertir à l’abonnement mensuel payant. Si le service d’écoute de musique en ligne est désormais bien ancré en Europe, il reste encore à l’écart du marché nord-américain. La faute aux maisons de disques, qui s’inquiètent du modèle économique de Spotify, et d’Apple, qui craint un effet négatif sur iTunes.

En charge des projets spéciaux chez Spotify, Shakil Khan a annoncé la bonne nouvelle sur Twitter. Le service d’écoute de musique en ligne réunit désormais plus de 750 000 internautes autour de sa formule Premium à 9,99 euros par mois. Neuf mois plus tôt, en mars, la solution payante n’avait séduit « que » 320 000 abonnés en Europe. Une progression d’autant plus remarquable que le service n’est pas disponible aux États-Unis.

Pour inciter les internautes à opter pour un compte Premium, Spotify propose un certain nombre de fonctionnalités exclusives. Ainsi, contrairement à la formule gratuite Free, un abonné à 9,99 euros par mois peut accéder au mode radio, profite d’une écoute sans publicité, peut lire de la musique depuis un téléphone mobile ou en mode hors connexion (PC ou mobile) et peut profiter des contenus exclusifs, comme la bande originale de Tron réalisée par Daft Punk.

Actuellement disponible en Espagne, en Finlande, en France, en Norvège, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Suède, le service d’écoute de musique en ligne ambitionne depuis plusieurs mois de conquérir le marché nord-américain. Cependant, la société suédoise rencontre quelques difficultés à rallier les maisons de disques américaines, guère convaincues par son modèle économique.

Spotify est en effet bâti sur un modèle freemium, permettant à l’internaute de choisir entre un accès gratuit et un accès payant. La première solution ne coûte rien, mais doit être financée par la diffusion d’annonces publicitaires audios et visuelles (au sein du logiciel). L’autre solution se découpe en deux offres. La première, Spotify Unlimited, coûte 4,99 euros et remplace la publicité. La seconde, plus chère, rassemble les fonctionnalités décrites ci-dessus.

Malgré des négociations en cours avec les ayants droit américains, la date de lancement du service aux États-Unis demeure particulièrement incertaine. Lors de la conférence D: Dive Into Mobile organisée par AllThingsDigital, le directeur de Spotify a reconnu qu’il ne pouvait pas s’engager sur une date précise, mais qu’il reste néanmoins déterminé à trouver un accord satisfaisant avec les majors. Mais un lancement en 2010 semble de plus en plus improbable.

La frilosité des maisons de disques n’est pas la seule raison empêchant Spotify d’accéder au marché nord-américain. En octobre dernier, CNET avait indiqué qu’Apple était franchement hostile à l’idée de voir le service suédois empiéter sur ses plates-bandes. Les dirigeants d’Apple craignent que Spotify, qui propose un accès gratuit, affecte les ventes de musique sur iTunes.

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