Poursuivi pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, l’auteur des courriers électroniques grivois destinés à Rachida Dati écope finalement d’une amende de 100 euros avec sursis. Le procureur de la République demandait de son côté une peine bien plus sévère.

La peine aurait pu être bien plus lourde si le tribunal correctionnel de Valence avait suivi les réquisitions du procureur de Valence, Antoine Paganelli. Celui-ci réclamait en effet « trois mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve et une obligation de soins« . Finalement, le président du tribunal et les deux assesseurs ont opté pour une peine bien plus légère.

L’auteur des courriers électroniques adressés à Rachida Dati a finalement été condamné à cent euros d’amende avec sursis. Poursuivi pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique », l’accusé a expliqué que son geste était « grivois, irrespectueux et pas très malin. Mais il y a eu un problème d’interprétation » a-t-il expliqué devant le tribunal. « Je l’ai fait d’instinct pour m’amuser« .

L’affaire remonte au mois d’octobre dernier. Un quadragénaire de Bourg-de-Péage, dans la Drôme, adresse un premier courrier électronique à Rachida Dati, ancienne Garde des Sceaux et actuelle députée européenne représentant la circonscription de l’île-de-France. Dans son message, l’homme demande une « inflation » à l’élue, en référence à son lapsus du 24 octobre où elle a évoqué une « fellation » au lieu d’une « inflation« 

L’ancienne ministre avait réagi quelques jours plus tard après l’emballement médiatique, en expliquant qu’au vu du nombre des courriers électroniques « et de l’insistance des propos qu’ils contenaient, je ne pouvais plus considérer sa démarche comme une simple plaisanterie. Au delà d’être une élue, je suis une femme et une mère, et j’ai tout simplement eu peur pour ma sécurité et surtout celle de ma fille« .

Le quadragénaire a alors été arrêté par la police judiciaire, présenté au juge, placé sous contrôle judiciaire et interdit de rentrer en contact avec Rachida Dati. Sans parler de la saisie de son ordinateur et de la perquisition de son domicile.

( photo : CC BY-SA Steffylou )


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