Le logo de l'Hadopi exprime "indépendance et proximité"
Chacun se souvient du gros couac de communication qui a précédé la mise en œuvre de la riposte graduée par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi).
Lorsque l'Hadopi a été officiellement installée, et s'est donc affranchie de la tutelle du ministère de la Culture, il a été décidé non seulement d'annuler une campagne de communication jugée beaucoup trop caricaturale par la direction, mais aussi de commander un autre logo, dévoilé au mois de mai. Le résultat tranchait avec le premier logo, par une extrême sobriété.
Nous avons eu communication d'un document interne de l'Hadopi, réalisé par l'agence créatrice du logo, qui définit l'ensemble de la charte graphique (.pdf) de la Haute Autorité. Comme le veut l'exercice, l'agence défend l'originalité de sa création et doit montrer à son client que le logo qu'elle lui propose est fait pour lui et personne d'autre.
C'est ainsi qu'il est écrit que "l'identité visuelle de l'HADOPI incarne les missions principales de cette institution publique indépendante :
une typographie sobre et douce, en bas de casse, a été choisie pour l'acronyme et sa déclinaison,
exprimant à la fois indépendance et proximité ;
les couleurs noir et bleu sont adaptées à une institution publique
le bleu est utilisé pour le o, afin de valoriser et distinguer l'œuvre
le 'p', élément d'assise structurant et fort incarne la protection."
L'aspect "diffusion" des œuvres exprimée par la lettre "d" est passée à la trappe, ce qui est assez bien vu de la part du graphiste.
Nous aurions en tout cas adoré lire la défense artistique du le premier logo :