Les logiciels malveillants profitent sans surprise du gratuit pour se diffuser
Le gratuit a un coût pour votre ordinateur.
Par exemple, la recherche de sonneries gratuites multiplie par trois la probabilité de tomber sur une page infectée par un code malicieux. Plus généralement, c'est l'utilisation du terme gratuit dans les recherches qui est problématique. Et ce problème n'est pas cantonné à la seule langue anglaise. L'utilisation d'une combinaison française, comme "MP3 gratuits", retournera des pages françaises infectées.
D'après McAfee, le nombre de sites web proposant des fichiers MP3 vérolés a grimpé de 40 % entre 2009 et 2010. Ces contenus servent souvent de porte d'entrée aux fraudeurs pour obtenir d'autres informations. Cela va de l'usurpation d'identité à la fraude bancaire en passant par l'infection de la machine par d'autres logiciels malveillants.
Pour autant, est-ce vraiment une surprise ? Cela fait près de dix ans que les utilisateurs de logiciels peer-to-peer sont confrontés aux tentatives des cybercriminels de contaminer leur machine. Des réseaux comme KaZaA ou eDonkey / eMule ont longtemps listé des contenus vérolés. Ces derniers, pour inciter l'internaute à cliquer, portent souvent des noms attractifs. En définitive, les fraudeurs s'adaptent aux usages des internautes. Et essaient d'anticiper leurs centres d'intérêts.
Rappelons qu'en France, les cybercriminels pourraient également profiter de la lutte contre le téléchargement illicite, en plus des traditionnelles requêtes des internautes pour des contenus gratuits, comme des MP3 ou des fonds d'écran. Fin août, le secrétaire général de la Haute Autorité, Eric Walter, avait d'ailleurs mis en garde contre certaines demandes suspectes. La Haute Autorité ne demandera pas d'informations personnelles.