Le fait que l’expression « trou du cul » renvoie désormais vers la page Facebook de Nicolas Sarkozy pourrait être la faute, bien involontaire, des équipes de communication du chef de l’Etat.

La presse s’est faite l’écho ces derniers jours du « Google Bombing » dont aurait de nouveau été victime Nicolas Sarkozy, dont la page Facebook figure en tête des résultats du moteur de recherche pour l’expression « Trou du cul ». Nous n’en avions pas parlé sur Numerama, car l’anecdote n’avait en soit rien de très nouveau, comme l’avait d’ailleurs souligné le Nouvel Obs qui en retraçait l’historique. On se souvient entre autres que Michelle Obama avait aussi subi le même genre de traitement infâme, lorsqu’une photo la montrant sous les traits d’une guenon était apparue en tête des résultats.

Mais l’explication du « sabotage » dont a été victime le chef de l’Etat ce mois-ci pourrait être savoureuse, puisqu’il pourrait s’agir en fait d’un « inside job » bien involontaire, issu d’un malheureux concours de circonstances.

En juillet 2009, un premier Google Bombing avait déjà visé le Président, dont le site de campagne Sarkozy.fr avait été associé à l’expression « Trou du cul du web ». Par une modification de ses algorithmes, ou par un déclassement manuel que Google assure officiellement ne jamais réaliser, l’association avait ensuite disparue.

Puis soudain, sans que personne n’ait vent d’une opération concertée visant à réitérer le google bombing de l’an dernier, « trou du cul » guide de nouveau vers le site du Président, ou plutôt cette fois vers sa page Facebook. Etrange. Mais le blog spécialisé Pink Hat SEO avance une explication qui paraît convaincante :

Nous sommes face à deux possibilités, soit il s’agit d’un bombing organisé par des personnes plutôt douées, car les liens sont bien cachés et/ou les redirections 301 sont utilisées avec sagesse, soit la redirection 302 du site Sarkozy.fr vers la page Facebook du président a entrainé le positionnement de la page en question. Le site était positionné sur trou du cul du web en 2009, Google était intervenu pour filtrer ce résultat. Cette redirection et ce changement de domaine a pu faire sauter le filtre (comme le sous-entend Seg).

En clair, Google avait donné du poids dans ses bases de données à l’expression « trou du cul du web » pour le nom de domaine Sarkozy.fr. Mais par l’effet d’un filtre mystérieux, le site du chef de l’Etat a été ensuite immunisé dans l’affichage des pages de résultat. Cependant, en opérant récemment une redirection de Sarkozy.fr vers la page Facebook de Nicolas Sarkozy, Google a transféré tout le poids de l’expression « trou du cul » vers cette dernière, ce qui a fait sauter l’effet du filtre magique.


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