Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Les majors misent sur Google pour amoindrir l'hégémonie d'iTunes

Alors que l'iTunes reste la principale plate-forme pour consommer légalement de la musique sur le web, les maisons de disques espèrent que l'arrivée de Google dans le secteur de la musique numérique remettra en cause la suprématie d'Apple. Des discussions sont actuellement engagées, et une plate-forme pourrait voir le jour avant la fin de l'année.

Google sera-t-il le salut tant attendu pour les majors dans le domaine de la musique en ligne ? Selon l'agence de presse Reuters, la firme de Mountain View a engagé des discussions avancées avec les quatre principales maisons de disques, afin de lancer une plate-forme concurrente à l'iTunes Store d'ici la fin de l'année. Et c'est Andy Rubin, le responsable de la plate-forme Android, qui est chargé de négocier pour le géant du web.

À l'heure actuelle, Apple règne sans partage sur le marché de la musique en ligne. Rien qu'aux États-Unis, la plate-forme de Cupertino est responsable de 70 % des ventes de fichiers numériques. Lancé en 2003, la boutique est donc très bien implantée dans le paysage, au grand dam des majors qui estiment en être beaucoup trop dépendantes.

Dans son rapport financier pour la période 2009 / 2010, EMI avait par exemple identifié l'iTunes Store comme une menace potentielle : "la dépendance substantielle vis-à-vis d'un nombre limité de boutiques de musique en ligne, en particulier l'iTunes Store, pour les ventes de musique enregistrée sur Internet, et sur l'influence significative de ces boutiques sur la structure des prix".

Cette réussite incontestable était le produit de plusieurs facteurs. Nonobstant les erreurs des majors dans le domaine du numérique, Apple avait initié une dynamique très forte grâce au couple iPod + iTunes. De plus, la firme proposait un prix unique pour toutes les œuvres listées sur la plate-forme, estimant que le principe du prix variable était une mauvaise tactique des majors.

"Enfin il y a une structure disposant de la puissance, des ressources et des moyens permettant de s'attaquer à iTunes et de lui opposer un concurrent formidable rassemblant la recherche et la plate-forme mobile Android" a déclaré un responsable d'un label qui a requis l'anonymat, dans des propos rapportés par Reuters.

"Le résultat sera un acteur très puissant sur le marché, ce qui sera très favorable au business de la musique" a-t-il poursuivi. "Nous sommes prudemment optimistes parce que Google dispose d'une force de frappe importante mais il n'a pas d'expérience en matière de vente", a expliqué un autre dirigeant, toujours sous couvert d'anonymat.

Jusqu'à présent, Apple pouvait s'appuyer sur ses appareils mobiles pour faire la course en tête dans le marché de la musique. En effet, malgré l'existence d'une concurrence - notamment aux USA avec Wal-Mart ou Amazon -, la firme de Cupertino occupait un secteur où elle n'avait aucun véritable rival. Avec Google et son système d'exploitation mobile Android, les majors espèrent pouvoir rééquilibrer la partie.

"On ne manque pas de musique accessible par ordinateur aujourd'hui, mais Google peut encore avoir un impact sur le téléphone portable ou tout autre terminal connecté", a ainsi expliqué Larry Kenswil, ancien dirigeant d'Universal Music.