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Kazaa veut faire payer ses concurrents

Et on reparle du brevet d'Altnet sur les hash des fichiers. En 2003, la société partenaire de Kazaa s'était déjà illustrée en exigeant de neuf sociétés qu'elles payent pour avoir le droit d'exploiter les signatures numériques des fichiers diffusés sur les réseaux. Cette semaine, c'est directement aux concurrents de Kazaa que la société s'en prend.

Altnet, filiale de Brilliant Digital Entertainment (BDE), est le très proche partenaire commercial de Sharman Networks chargé de diffuser des contenus légaux sur le réseau P2P FastTrack employé sur Kazaa. Selon notre confrère p2pnet.net qui révélait l'affaire mardi, le courrier ci-dessous aurait été envoyé par Altnet aux éditeurs de différents logiciels de P2P, dont Shareaza, Mashbox (pourtant pas encore public), LimeWire et Bearshare :

"D'après les résultats de nos investigations, nous pensons que d'autres applications peer-to-peer, y compris des applications offertes par votre société, utilisent la technologie revendiquée dans le Brevet de Distribution des Données pour identifier, accéder à, et distribuer des éléments de données entre des ordinateurs. En conséquence, nous pensons que votre société a besoin d'obtenir une licence de la part de BDE et d'Altnet pour continuer à utiliser les brevets '791 et '280 sur l'application peer-to-peer de votre société."

Le brevet concerne l'identification des fichiers sur les réseaux P2P grâce à l'utilisation des codes "hash", une signature numérique unique générée par différents algorithmes. Altnet l'avait acquis en 2002 auprès d'un chercheur qui l'avait revendiqué en 1999 aux Etats-Unis, et qui travaille désormais comme consultant scientifique pour la société. Licenciée auprès de Sharman Networks (l'éditeur de Kazaa), la technologie lui permet notamment de vendre des fichiers protégés sur le réseau, placés en tête des résultats de recherche.

Mais le "hash" est surtout un procédé essentiel sinon vital pour n'importe quel réseau P2P. "Il y a une quantité importante d'antécédents pour cette technique qui précèdent leur brevet, ce qui veut dire qu'il sera probablement invalidé si quelqu'un le conteste", explique Ian Clarke, le créateur du réseau Freenet désormais reconverti sur Dijjer. Il n'y avait a priori en effet rien de nouveau à générer et utiliser la technique du hashing, et si ça n'est pas nouveau, ça n'est pas brevetable. Les éditeurs de P2P, Sharman Networks excepté bien sûr, sont donc en train d'étudier la possibilité de déposer une requête commune pour faire tomber le brevet de leur concurrent.