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L'ancien manager des Pink Floyd : "empêcher le piratage est une perte de temps"

À l'occasion d'une conférence, l'ancien manager des Pink Floyd a eu le loisir de présenter quelques pistes pour changer le droit d'auteur actuel. Estimant qu'il n'est pas concevable d'empêcher les gens de copier, il préconise plutôt une solution proche de la licence globale. Car pour lui, l'important c'est de pouvoir payer les artistes, pas de garder exclusivement certains droits.

On savait déjà que les Pink Floyd n'étaient pas les plus fervents partisans des solutions anti-piratage de l'industrie musicale, comme la riposte graduée. En 2009, le groupe avait d'ailleurs soutenu l'initiative de la Featured Artists Coalition, un regroupement d'artistes qui a manifesté son opposition à l'instauration de la riposte graduée au Royaume-Uni.

Le célèbre groupe de rock n'était d'ailleurs pas la seule formation de renom à montrer un net désaccord face aux ambitions du gouvernement britannique. Parmi les opposants les plus fameux, nous retrouvions notamment Annie Lennox, Ed O'Brien (Radiohead), George Michael ou encore Billy Bragg. Même Lily Allen était de la partie.

Or, il semble bien que les positions des Pink Floyd aient déteint sur leur ancien manager, à moins que ce ne soit l'inverse. En effet, à l'occasion du Westminster eForum, Peter Jenner s'est laissé à quelques confidences sur ce qu'il pensait de la lutte anti-piratage que mènent les ayants droit.

"Il me semble que dans la sphère numérique, le coût marginal d'un fichier numérique est très proche de zéro", dans des propos rapportés par Music Ally, ajoutant qu'il s'agit là d'une "réalité incontournable". Le numérique fait tendre le prix de la musique vers zéro. Et d'enfoncer le clou, un peu plus loin :

"Dans la sphère numérique, essayer d'empêcher les individus de copier est clairement une perte de temps" a-t-il poursuivi, estimant que la pression des ayants droit rend la loi de plus en plus hostile. "C'est très similaire à la prohibition en Amérique dans les années 30".

"Nous ne pouvons pas contrôler le droit des personnes à copier si elles ont un ordinateur", avant de lancer : "voyons comment nous pouvons être innovants et créatifs avec nos modèles économiques". Et Jenner de poursuivre en évoquant les hébergeurs de fichiers, comme RapidShare :

"La meilleure chose que j'ai entendu est tout ce qui touche à RapidShare - les gens paient pour RapidShare, donc ça semble être un modèle que nous pouvons utiliser" a-t-il poursuivi. "Si nous pouvons avoir une livre sterling par mois de chaque personne présente sur cette île [le Royaume-Uni ndlr] pour de la musique, cela pourrait représenter 60 millions de livres sterling en un mois". Une idée qui semble très proche de la licence globale.

Pour Peter Jenner, il faut arrêter de penser en terme de droits exclusifs, mais plutôt en droit à une rémunération. "Je pense que nous devrions laisser les droits exclusifs et passer au droit à une rémunération. Je veux que mes artistes soient payés, je ne suis pas très intéressé dans les droits exclusifs".